Les 25 pionniers de l’agroalimentaire en Afrique francophone
À la tête de multinationales ou de PME, ces 25 pionniers sont des précurseurs de l’industrialisation des filières agricoles africaines. Leur credo : transformer sur place les aliments produits localement.
Nos 25 précurseurs de l’agroalimentaire en Afrique francophone sont-ils fous ou visionnaires ? Dans leur difficile combat pour la transformation locale, ces défricheurs ont dû faire face aux plus grands obstacles : des infrastructures défaillantes, un foncier peu sûr, des filières agricoles mal organisées, sans parler de la concurrence des produits finis importés plus ou moins frauduleusement.
Mais tous se sont posé les mêmes questions : pourquoi la Côte d’Ivoire importe-t-elle chaque année 1 million de tonnes de riz alors qu’elle pourrait le cultiver sur son sol ? Pourquoi l’Algérie est-elle l’un des premiers importateurs de blé au monde alors que le pays dispose de millions d’hectares de terres arables ? Bref, pourquoi ne pas récolter et transformer sur place ce qui peut l’être ?
Pourquoi la Côte d’Ivoire importe-t-elle chaque année 1 million de tonnes de riz alors qu’elle pourrait le cultiver sur son sol ?
Transformation locale
Beaucoup d’arguments plaident en faveur de cette proposition : l’industrialisation reste la voie royale du développement économique ; la structuration de filières agro-industrielles, du champ à l’usine et de l’usine au marché, est le plus sûr chemin vers l’amélioration de la sécurité alimentaire.
Mais aussi, l’importation de produits pèse trop lourdement sur les balances commerciales africaines ; enfin, depuis la flambée des prix alimentaires en 2007-2008, produire localement n’est plus forcément plus cher que d’importer. Au-delà des pionniers de l’agro-industrie, espérons que les États, eux aussi, prennent la mesure de l’enjeu.
Portraits de 25 pionniers
Maroc
Saïd Alj
Président d’Unimer
Depuis près de vingt ans, il fait grandir à marche forcée Unimer, acteur majeur des conserves de sardines et d’anchois. Multipliant les rachats (LMVM en 2010, Consernor en 2012), Saïd Alj, 60 ans, est un redoutable homme d’affaires doté d’une parfaite connaissance de la filière pêche. Fort des acquisitions réalisées, il entend accélérer le développement de l’entreprise (300 millions d’euros de CA en 2012) en réduisant sa dépendance à l’égard des approvisionnements en sardines et en diversifiant les activités de conserves.
Jacques Ponty
PDG de Centrale laitière
Ce fin connaisseur du secteur de la transformation laitière, fidèle de Danone depuis 1986 et arrivé au Maroc en mars 2013, a pour mission de renforcer le leadership de la firme (65 % de part de marché et un CA de 600 millions d’euros en 2012). Pour ce faire, il poursuit le développement de la filière en amont (grâce à 120 000 éleveurs partenaires), tout en améliorant les capacités de stockage et de production en aval. Le but ? Répondre à la demande avec des produits locaux.
Ali Berbich
Président du directoire de Zalagh Holding
Revenu au Maroc au début des années 2000, le président du directoire de Zalagh Holding (444 millions d’euros de CA en 2012) maîtrise tous les maillons de la chaîne de production avicole : importation de céréales, fabrication de nutrition animale, accouvage, élevage, abattage et transformation. Après avoir ouvert son tour de table à la Société financière internationale (IFC) en 2013, le quadragénaire est plein d’ambition : « Notre stratégie est de consolider notre intégration verticale et de renforcer notre part de marché. »
Tahar Bimezzagh
Président de Koutoubia Holding
Après l’Afrique, le Moyen-Orient et la Turquie, Tahar Bimezzagh, roi de la charcuterie 100 % marocaine, parviendra-t-il à exporter ses produits en Europe et en Amérique du Nord, voire à y développer ses propres usines ? Ce self-made-man de 44 ans, qui a grandi dans la boucherie familiale à Tafraout et a quitté l’école à l’âge de 12 ans, en caresse le rêve.
Au Maroc, Koutoubia Holding (environ 190 millions d’euros de CA en 2013) détient 75 % du marché de la charcuterie industrielle grâce à ses huit filiales et ses six sites de production. À l’origine de ce succès, une maîtrise complète de la chaîne de production, de l’élevage à la distribution en passant par l’abattage et la transformation.
Algérie
Mohamed Laïd Benamor
PDG du groupe Benamor
Depuis qu’il a pris la tête du groupe familial en 2002, Mohamed Laïd Benamor (47 ans) est parvenu à le diversifier et à l’intégrer. Spécialisé dans la conserverie de tomate, il s’approvisionne auprès d’agriculteurs locaux à qui il fournit plants, pesticides et assistance technique, ce qui a contribué à une multiplication des rendements par quatre depuis 2005.
Si le groupe Benamor (195 millions d’euros de CA en 2011) est présent dans l’amont agricole pour sa production de farine, de pâtes et de semoule, il n’oublie pas les débouchés : il se lance actuellement dans la boulangerie industrielle.
Barons algériens
Respectivement patrons de Cevital et de SIM, Issad Rebrab et Abdelkader Taïeb Ezzraïmi (tous deux 69 ans) ont décidé de développer l’amont agricole dans une Algérie encore très dépendante de l’extérieur pour son approvisionnement alimentaire. La demande en céréales n’est ainsi satisfaite qu’à 29 % par l’agriculture locale.
En 2012, Ezzraïmi a pris en concession 5 000 ha de terres arables pour y produire notamment du blé. Rebrab a quant à lui acquis plusieurs concessions agricoles dans le nord et le sud du pays, où il produit des fraises, des tomates et des agrumes. Il attend aussi le feu vert des autorités pour se lancer dans la production de graines oléagineuses.
Sans oublier d’aller voir plus loin : le PDG de Cevital s’est tourné vers la Corne de l’Afrique pour ses projets dans la canne à sucre et la pêche.
Ryadh Benlarech
Boussaad Batouche*
Patron de STPA et Elafruits
Patron de deux entreprises de transformation de fruits, Boussaad Batouche (59 ans) conserve ses yeux d’enfant lorsqu’il fait visiter le chantier de sa future usine. Son inauguration est prévue en février et elle aura une capacité annuelle de 8 000 tonnes de fruits transformés. Ce sont exclusivement les agriculteurs algériens qui la fourniront en matières premières. « Notre pays importe trop de fruits de l’étranger », insiste-t-il.
Tunisie
Hamdi Meddeb
PDG de Stial Délice Danone
Si la Société tunisienne des industries alimentaires (Stial) est devenue leader de l’industrie laitière en Afrique du Nord, c’est en partie parce que son patron, Hamdi Meddeb (61 ans), se veut intraitable sur la qualité. Car si cette dernière a un prix, elle consolide aussi une position dominante sur le marché. « Quand on est dans les produits frais, on ne peut prendre le risque de l’importation. Autant miser sur des fournisseurs locaux formés aux normes de qualité et d’hygiène de la maison », assure le staff de Stial Délice Danone. Même si le groupe n’a d’autre choix, en période de basse lactation, que d’importer du lait en poudre.
Abdelwahab Ben Ayed
PDG de Poulina
Le fondateur de Poulina, premier groupe privé tunisien (608 millions de CA en 2012), est un pragmatique. Ce Sfaxien de 75 ans s’est lancé au début des années 1970 dans les affaires à partir d’une petite unité avicole.
Devenu le roi du poulet, il s’est depuis diversifié dans bien d’autres métiers, mais toujours en appliquant la même recette : intégrer au maximum les filières pour avoir le moins possible recours à des fournisseurs extérieurs. Chez Poulina, rien ne se perd, tout se transforme…
Sénégal
Jean-Claude Mimran
Président de la CSS
Au pays de la Téranga, ce Franco-Sénégalais de 68 ans domine le marché du sucre. La Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), qu’il dirige depuis 1975 (après le décès de son père, Jacques Mimran, fondateur du groupe familial), produit plus de 100 000 tonnes de sucre par an. Le tout grâce à une plantation de canne à sucre s’étendant sur plus de 10 000 ha au bord du fleuve Sénégal, à Richard-Toll. Une superficie que le groupe veut multiplier par deux.
Abbas Jaber
Président d’Advens
Burkina Faso
Simone Zoundi
PDG de Sodepal
Si elle refuse le qualificatif de « magnat », Simone Zoundi (73 ans) est riche d’expérience. Elle débute dans l’agroalimentaire au milieu des années 1970 avec la création d’une usine de bonbons et de biscuits. Un fiasco qui ne l’empêche pas de revenir à la charge, dans les années 1980, avec la Boulangerie du Levant.
Nouveau coup d’arrêt avec la révolution d’août 1983. En 1989, elle se relance dans la biscuiterie, la pâtisserie et la farine infantile, avant de fonder en 1991 la Société d’exploitation des produits alimentaires (Sodepal), en partenariat avec Nutriset, qui soutient alors le transfert de technologie dans la formulation des compléments nutritionnels.
Certes, l’entreprise est encore modeste : un CA de 380 000 euros, une production de 200 tonnes par an et 46 employés. Mais Sodepal est un acteur majeur de la lutte contre la malnutrition pour les « couches défavorisées », dixit Simone Zoundi, qui préside la Fédération des industries de l’agroalimentaire du Burkina.
Dans notre liste, il ferait plutôt figure de baron déchu. Il y a dix ans, pourtant, le redoutable négociant a tenté de se transformer en agro-industriel. Avec un premier coup impressionnant : la reprise de la société arachidière Sonacos. Abbas Jaber (55 ans) l’a rebaptisée Suneor et en a fait une entreprise autrefois rentable, capable de jouer sur deux tableaux – la transformation d’arachide en huile vendue à l’étranger d’une part, et l’import d’huiles végétales d’autre part – pour assurer l’équilibre financier. Las, Suneor est aujourd’hui au bout du rouleau, plombé par quelques erreurs de gestion mais aussi par le déferlement de l’huile de palme asiatique dans la sous-région.
Donald Baron
Président de la Socas
Même s’il est aujourd’hui mis en difficulté par la concurrence, ce Français installé au Sénégal demeure une figure de proue de la filière tomate du pays. Depuis le début des années 1970, la Société de conserves alimentaires au Sénégal (Socas) inonde le marché en concentré de tomates (notamment sous les marques Dieg Bou Diar et Flora) fabriqués à partir de fruits frais provenant du delta du fleuve Sénégal. En 2012, la Socas a transformé près de 30 000 tonnes de tomates fraîches.
Mali
Houd Baby
PDG des Moulins du Sahel
Convaincu que la transformation des céréales produites localement peut avoir un impact réel sur l’économie (sécurité alimentaire, création d’emplois), cet entrepreneur de 57 ans ne jure que par l’agroalimentaire depuis 2011. Après s’être imposés au Mali, où ils produisent chaque jour plus de 120 tonnes de farines de riz, de mil, de maïs et de sorgho, les Moulins du Sahel (17,5 millions d’euros de CA en 2012) sont désormais présents au Niger et au Burkina Faso.
Côte d’Ivoire
Bertrand Vignes
DG de Sifca
Ce Français de 58 ans est le plus grand « baron » de la transformation agricole en Afrique francophone. Mais, discret comme semble devoir l’être tout agronome, Bertrand Vignes serait le premier à récuser ce terme. Sifca (788 millions d’euros de CA en 2011) fut un temps un géant mondial du cacao, avant de prendre un virage radical en se développant dans des produits à plus forte valeur ajoutée, comme l’hévéa et l’huile de palme.
Une évolution que l’on doit à Yves Lambelin, son prédécesseur à la tête du groupe contrôlé par la famille Billon, mais que Bertrand Vignes, venu de Michelin, poursuit avec le même souci d’intégration de la filière et de liens privilégiés avec le monde paysan.
Mohamad Ali Khachab
PDG de Thunnus Overseas Group
Cet ex-négociant, importateur et distributeur de poisson congelé, est devenu en 2005 un transformateur local. L’État ivoirien l’y a aidé en accordant des exonérations aux entreprises transformant des produits halieutiques. Selon le patron de 58 ans, l’implantation de ses usines en Côte d’Ivoire et à Madagascar (3 600 employés en tout) « permet au groupe d’être toujours au plus près de la ressource en fonction des saisons de pêche ». À la clé, 25 % du marché français de la conserve de thon.
Jean-Marie Ackah
PDG de Sipra
Sur fond d’explosion de la consommation d’oeufs et de volaille, Jean-Marie Ackah est idéalement positionné. La Société ivoirienne de productions animales (Sipra), qui détient 60 % du marché, investit 22 millions d’euros pour augmenter ses capacités. Une entité bien intégrée, présente dans l’alimentaire, la nutrition animale et la minoterie, qui achète des matières premières à plus de 20 000 cultivateurs de céréales.
Massogbé Touré Diabaté
PDG de Sita
Reine de la noix de cajou et prêtresse de la transformation, Massogbé Touré Diabaté a créé en 2000 la Société ivoirienne de traitement d’anacarde (Sita), première usine de transformation du produit dans le pays. Si elle a depuis été suivie et même doublée par le géant singapourien Olam, la production nationale reste peu transformée (environ 6 %). Une réalité contre laquelle elle se bat, consciente des dizaines de milliers d’emplois qu’une industrialisation pourrait créer.
Cameroun
Alexandre Vilgrain
PDG de Somdiaa
À la tête de Somdiaa, géant agroalimentaire actif dans le sucre et la farine, Alexandre Vilgrain (57 ans) est un ardent défenseur de l’industrialisation des filières. Le groupe cultive, transforme et revend l’intégralité de sa production sucrière localement. « On est obligé d’investir des tombereaux d’argent pour suivre le marché », explique le patron, dont le groupe tire 29,7 % de son CA (447 millions d’euros en 2012) des ses activités au Cameroun.
Mouhamadou Ndiaye
DG de Chococam
En dépit d’une concurrence qui s’affirme chaque jour, Chococam (plus de 29 millions d’euros de CA) domine toujours le secteur camerounais de la chocolaterie et de la confiserie, avec 55 % de part de marché, tout en exportant une partie de sa production au Gabon, au Tchad et en Centrafrique. Dirigée par le Sénégalais Mouhamadou Ndiaye, la filiale du sud-africain Tiger Brands a transformé 31 000 tonnes de cacao produit localement au terme de la campagne 2012-2013.
Bagoré Bathily : « Les États doivent soutenir les produits transformés sur place »
À moins de 40 ans, Bagoré Bathily est à la tête d’une des rares laiteries industrielles d’Afrique de l’Ouest, avec Niger-Lait ou Tiviski en Mauritanie.
Jeune Afrique: Pourquoi avoir choisi de produire sur place plutôt que d’importer ?
Bagoré Bathily : D’abord, en tant que vétérinaire, j’entretiens un lien particulier avec le monde rural. Ensuite, j’avais autour de moi des industriels qui m’ont convaincu que, à terme, cela avait du sens de produire localement. Lire l’interview complète…
Gabon
Pierre Vandebeeck
PDG de Siat
Ce Belge, qui a fait ses armes dans des plantations en RD Congo dans les années 1970, s’est lancé dans l’industrialisation en montant de toutes pièces la Société d’investissement pour l’agriculture tropicale (Siat) en 1991. Actif, entre autres, dans l’huile de palme, le groupe est notamment connu à Libreville pour son huile de table Cuisin’Or. Toujours au Gabon, il s’est diversifié dans l’élevage, là encore à destination du marché local.
RD Congo
Jean-Claude Damseaux
DG du groupe Orgaman
Son grand-père avait quitté la Belgique en 1931 pour Kinshasa en tant que boucher-charcutier. Quatre-vingts ans plus tard, Jean-Claude Damseaux a maintenu et même renforcé la présence du groupe familial dans l’élevage bovin et porcin (60 000 têtes), l’importation et la distribution de viande. Notamment grâce à un réseau logistique et frigorifique inégalé dans l’ouest du pays et à des abattoirs performants. Il possède aussi une plantation de café.
Mohammed Fikrat, Cosumar : « Un tiers de notre production est issue de l’agriculture locale »
Dirigé par Mohammed Fikrat depuis 2004, Cosumar (426 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2012) symbolise la réussite de la politique marocaine de substitution aux importations. Largement subventionnée par l’État, l’ex-filiale du holding royal SNI a accompagné l’émergence du royaume comme producteur et transformateur de sucre. Moins par fierté nationale que par volonté d’accroître la sécurité alimentaire du pays.
Jeune Afrique : Sur l’ensemble de vos activités agro-industrielles, quelle est la part des matières premières locales ?
Mohammed Fikrat : Environ 30 % de notre production est issue des plantes sucrières locales. Notre sucre blanc est extrait de la canne à sucre, de la betterave à sucre mais aussi du raffinage de sucre brut importé. Cela nous permet de faire face à la fois aux éventuelles difficultés liées à la production locale et aux fluctuations du marché mondial.
Pourquoi avoir préféré la production locale à l’importation ?
L’objectif du groupe est de moderniser la filière. Près de 5,5 milliards de dirhams [environ 485 millions d’euros] ont été investis pour la modernisation et l’augmentation des capacités de traitement des plantes sucrières, mais aussi de raffinage. Nous avons augmenté les performances en termes de rendement, à 9,5 tonnes de sucre par hectare, contre 7,8 en 2006. Les revenus bruts des 80 0000 agriculteurs marocains travaillant avec Cosumar ont atteint 31 703 dirhams par hectare en 2012, contre 20 900 trois ans plus tôt.
Avec votre nouveau partenaire, Wilmar, allez-vous vous développer en dehors du Maroc ?
Plusieurs études de projet de développement ont été engagées par Cosumar afin de préparer des relais de croissance à l’international, notamment en Afrique, un continent qui enregistre un déficit en sucre de 6 millions de tonnes par an. La présence de Wilmar dans le capital de Cosumar en tant qu’actionnaire stratégique favorisera notre développement en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et en Afrique subsaharienne. Wilmar est lui-même déjà présent dans les filières agroalimentaires de plusieurs pays africains.
*Rectificatif : Dans l’édition du 19 au 25 janvier (J.A n°2767), nous avons publié la photo de Ramdane Batouche, PDG de Général Emballage, à la place de celle de Boussaad Batouche, patron de STPA et Etafruits. Que les intéressés, les institutions qu’ils représentent et nos lecteurs acceptent nos excuses pour cette malencontreuse inversion.
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour 435 millions de d...