Mali : comment les Tchadiens se sont fait piéger

L’armée tchadienne est celle qui a connu les plus lourdes pertes au nord du Mali face aux jihadistes. Le 22 février, 26 de ses soldats sont morts dans le massif de l’Adrar des Ifoghas. Explications.

Idriss Déby Itno, le 1er mars, à N’Djaména, lors de l’inhumation des 26 soldats tués. © Ali Kaya/AFP

Idriss Déby Itno, le 1er mars, à N’Djaména, lors de l’inhumation des 26 soldats tués. © Ali Kaya/AFP

ANNE-KAPPES-GRANGE_2024

Publié le 8 mars 2013 Lecture : 1 minute.

Que s’est-il passé dans le massif du Tigharghar, le 22 février ? Ce jour-là, une colonne de près de deux cents soldats tchadiens commandés par Abdelaziz Hassan Adam, patron des forces spéciales, avait quitté la ville de Tessalit et progressait en direction de la frontière algérienne – elle devait y retrouver un détachement de l’armée française. Ils faisaient route dans la montagne à bord de pick-up et de blindés légers quand, peu après 11 heures, ils sont tombés sur un avant-poste jihadiste.

Pris sous le feu ennemi, ils ont d’abord opéré un repli tactique, avant de contre-attaquer et de reprendre leur progression sur un terrain accidenté et difficile. C’est en fouillant les nombreuses grottes alentour que les Tchadiens ont essuyé les plus lourdes pertes – dans des combats rapprochés, mais aussi quand plusieurs jihadistes ont feint de se rendre avant de se faire exploser. Bilan de dix heures d’affrontements : plus de 80 morts côté jihadiste ; 26 côté tchadien, dont le commandant Abdelaziz. La plupart des victimes ont été enterrées le 1er mars au cimetière de Farcha, à N’Djamena.

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