Au Sénégal, Ousmane Sonko placé sous mandat de dépôt
Entendu le 31 juillet par le juge d’instruction Maham Diallo, l’opposant à Macky Sall, inculpé de sept chefs d’accusation, dont « appel à l’insurrection », a été placé sous mandat de dépôt. Son parti a été simultanément dissous par le ministère de l’Intérieur.
Le couperet a fini par tomber, là où l’on ne l’attendait pas forcément. Inculpé pour différents crimes et délits dont « appel à l’insurrection », Ousmane Sonko a été placé ce lundi 31 juillet sous mandat de dépôt.
L’opposant était entendu ce matin au tribunal de Dakar par le juge d’instruction Maham Diallo. Un magistrat qu’il connaît bien : c’est lui qui était en charge de l’enquête, en tant que doyen des juges, dans le dossier le visant pour « viols et menaces de morts » à la suite de plainte d’Adji Sarr, en février 2021.
Juste après le placement en détention d’Ousmane Sonko, le ministère de l’Intérieur a annoncé la dissolution de son parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). « Le parti politique Pastef est dissous par décret », a déclaré le ministre Antoine Diome dans un communiqué. Il accuse le parti d’avoir « fréquemment appelé ses partisans à des mouvements insurrectionnels », dont les conséquences auraient été « de nombreuses pertes en vies humaines, de nombreux blessés, des actes de saccage et de pillage » en mars 2021 et juin 2023.
Délits « élastiques »
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