Au Sénégal, fin de partie pour Ousmane Sonko ?
Privé de liberté, sans parti, radié des listes électorales et hospitalisé à la suite d’une grève de la faim qu’il refuse de suspendre, l’opposant est dans l’impasse.
Pour ses derniers mois à la tête du pays, Macky Sall s’est dégotté un nouveau voisin. Difficile de ne pas le remarquer : voilà des mois qu’Ousmane Sonko ne peut plus se déplacer sans escorte policière. Mais à la fin de juillet, les choses se sont précipitées : l’opposant est passé de son domicile, où il était resté cloîtré de longues semaines sans pouvoir en sortir, à la prison de Sébikotane, avant d’être transféré, le 6 août, à l’Hôpital principal de Dakar, où il est désormais surveillé par la gendarmerie sénégalaise. L’établissement est situé à quelques encablures du palais présidentiel.
Peut-être Macky Sall peut-il distinguer, des fenêtres de son bureau, les portes du bâtiment où est hospitalisé le premier de ses opposants. Dans l’une des chambres du pavillon VIP (baptisé Teranga – « hospitalité », en wolof), Ousmane Sonko se laisse dépérir. Devant sa chambre, des agents en civil de l’administration pénitentiaire montent la garde. Ici, il n’a reçu que ses avocats, certains membres de sa famille et son médecin personnel.
Dans le déni ?
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