Mali : Amadou et Mariam sous influence divine

Le couple malien Amadou et Mariam poursuit l’ouverture entamée avec « Welcome to Mali » et propose « Folila » un nouvel album riche des rencontres musicales effectuées au cours de nombreux voyages.

Le group malien a invité Bertrand Cantat, l’ex-leader du groupe de rock français Noir Désir. © AFP

Le group malien a invité Bertrand Cantat, l’ex-leader du groupe de rock français Noir Désir. © AFP

Clarisse

Publié le 4 avril 2012 Lecture : 1 minute.

Enregistré entre New York, Bamako et Paris, « Folila », le nouvel opus d’Amadou et Mariam consacre une musique malienne réadaptée, ouverte, qui cultive des liens avec le rock, le blues, la pop music, voire le rap, et se pose résolument en album de la diversité. D’abord parce qu’il est riche en collaborations. Produit par Marc-Antoine Moreau, il réunit ainsi des artistes d’horizons aussi différents que TV On the Radio, Theophilus London, Santigold, Abdallah Oumbadougou (Desert Rebels) ou encore Jake Shears des Scissor Sisters.

Mais l’invité le plus inattendu – et le plus remarqué – est sans conteste Bertrand Cantat, l’ex-leader du groupe de rock français Noir Désir, présent sur quatre des treize titres, dont l’un des plus aboutis de l’album, « Oh Amadou ». Sur une mélodie accessible à tous, la chanson, composée en bambara dans une première version, évoque la vie, le spleen, la lassitude et l’obligation d’avancer en dépit de tout. Comme une exhortation à leur hôte, un survivant, un rescapé et peut-être un ressuscité d’une histoire d’amour tragiquement achevée, mais sur laquelle le couple malien s’interdit de revenir. Bon prince, il se borne à souligner le professionnalisme de Bertrand Cantat et son droit à une seconde chance.

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En français, en anglais ou en bambara, sous l’influence divine des invités, l’album égrène ainsi une multitude de thèmes, caressés par pléthore d’instruments traditionnels, de la kora au balafon en passant par le djembé, associés à l’harmonica ou à la guitare. Un album éclectique donc, pour tous les goûts, où la marque de fabrique du duo se glisse subrepticement dans une chanson d’amour, « Sans toi », assez proche de « Dimanche à Bamako ». Et ceux que la mièvrerie de ce dernier aura agacés ne manqueront pas de se demander si c’était bien nécessaire.
 

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