Niger : la fin d’une époque

Le fils du père de l’indépendance, Abdoulaye Diori Hamani, est mort le 25 avril.

Publié le 17 mai 2011 Lecture : 1 minute.

Son père, Diori Hamani, avait été le premier président du Niger indépendant (1960-1974). Lui dirigeait le Parti progressiste nigérien/Rassemblement démocratique africain (PPN/RDA) et venait de faire son entrée au gouvernement. Abdoulaye Diori Hamani s’est éteint le 25 avril, à l’âge de 66 ans.

En 1974, après le putsch qui renverse son père et au cours duquel sa mère est assassinée, Abdoulaye Diori Hamani est contraint à l’exil. Fidèle à l’amitié qu’il porte à Diori Hamani, désormais détenu dans le désert de l’Aïr, le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny offre gîte et sécurité à ses enfants. 

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Contre Tandja

Abdoulaye Diori Hamani revient au Niger en 1991, à la faveur de la Conférence nationale, et reprend le flambeau de son père, mort en exil au Maroc. Le PPN/RDA, parti de l’indépendance, végète. Il lui redonne vie. D’abord en s’occupant de la section de Niamey, puis en prenant la présidence. Élu député en 1994, puis en 2004 (législature au cours de laquelle il préside la Commission Défense nationale), cet antitazartchiste convaincu s’allie au Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (le PNDS de Mahamadou Issoufou) pour faire barrage à l’ambition de Mamadou Tandja de s’accrocher au pouvoir. En vain.

Abdoulaye Diori Hamani souffrait depuis de long mois d’une maladie chronique. Cela ne l’a pas empêché de s’impliquer dans la campagne électorale aux côtés de son ami Issoufou. À peine élu à la tête du pays, ce dernier lui renvoie l’ascenseur et fait de lui son conseiller spécial, avec rang de ministre. Le 26 avril, les plus hautes personnalités de l’État – dont Mahamadou Issoufou – ont assisté à ses obsèques dans son village de Soudouré, dans la région de Niamey.

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