Vive le burkini gonflable !

Publié le 16 décembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Quand le soleil luit et que l’air bourdonne de chaleur, qui n’a pas envie d’aller à la plage ? Ah, la plage Tout le monde se rue vers les côtes accueillantes pour piquer une tête dans l’océan. L’air est pur et l’eau est fraîche. Quel bonheur ! Mais quid des croyantes qui ont peur de susciter l’ire du Seigneur en s’exhibant quasi nues sur le bord de la mer ? Eh bien, on n’arrête pas le progrès, même quand il semble marcher à l’envers : voilà qu’une designer australienne d’origine libanaise, Aheda Zanetti, vient d’inventer une sorte de croisement entre le bikini et la burka, le burkini. Cette pièce de tissu ultralégère, qui coûte quand même 160 dollars, enveloppe entièrement le corps de la dévote aquatique, ne dévoilant strictement rien, et lui permet donc de s’ébattre dans le Grand Bleu sans craindre le Bon Dieu.
Mais que se passe-t-il quand la belle ondine sort des flots, toute mouillée ? Hélas, mes bien chers frères, le burkini lui colle à la peau, dévoilant ses formes généreuses, la transformant en succulent succube ambulant. Affolement général de l’élément masculin sur la plage, de 7 à 77 ans : les uns s’exorbitent l’il, les autres détournent pudiquement le regard mais le mal est déjà fait et les pensées impures caracolent sous les calottes crâniennes. Je vous le demande, amis : est-ce cela que nous voulons ? (Qui a crié « oui » ?) La plage n’est-elle pas un lieu où le Diable n’est pas le bienvenu, même en short ? La paix des ménages ne doit-elle pas être, là aussi, préservée ?
C’est là qu’entre en scène le génial Zakaria B. Cet ingénieur marocain, inventeur à ses heures perdues, a imaginé d’améliorer le burkini en le munissant d’une petite ampoule d’air comprimé, d’une valve minuscule et d’un p’tit bout d’ficelle qui dépasse. Quand la jeune donzelle émerge de la vague, comme Aphrodite de son coquillage, elle n’a qu’à tirer sur le bout de ficelle et la bobinette cherra ; je veux dire, l’air comprimé s’engouffrera dans le burkini, le transformant illico en boule. Vous noterez que c’est le même principe que l’airbag. Mais là où ces mécréants d’ingénieurs occidentaux se contentent de sauver des vies avec leurs banals airbags, Zakaria B., lui, sauve les âmes de la damnation éternelle. Y a pas photo : c’est lui le meilleur.
Transformée en grosse boule noire, la jeune croyante peut alors rouler jusqu’à sa serviette de bain et se caler sur les sables d’or sans provoquer la concupiscence des mâles. La manip’ n’est d’ailleurs pas sans risque : par jour de grand vent, le Bibendum femelle risque fort de s’envoler dans les nuages. Bah, pour se consoler, elle n’aura qu’à chanter l’hymne bien connu : « Plus près de toi, mon Dieu »

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