Lutte contre la piraterie : le patrouilleur Kédougou rejoint la flotte du Sénégal
Livré le 2 avril, le Kédougou, nouveau patrouilleur océanique de la marine sénégalaise, a quitté les chantiers maritimes de Lorient et fait route vers Dakar. Le navire doit renforcer l’arsenal sénégalais de lutte contre les crimes en mer tels que la piraterie, les trafics illicites et la pêche illégale.
Le patrouilleur Kédougou (du nom de la plus grande ville du sud-est du Sénégal) a quitté Lorient, en France, le 2 avril et fait route vers le Sénégal. Le 05 avril, il a fait escale à Casablanca au Maroc et le 19 à Mindelo, au Cap vert, au large des côtes sénégalaises.
Ce navire – un OPV 45 long de 45,9 mètres et large de 8,4 mètres, selon le site spécialisé Mer et Marine – avait été commandé en avril 2013 au constructeur naval français Raidco Marine. Sa construction a été réalisée sur les chantiers de STX France à Lorient, dans l’ouest de la France. Ce patrouilleur océanique peut accueillir 17 membres d’équipage permanents et 8 passagers supplémentaires, notamment des membres des forces spéciales.
Le navire est destiné à la lutte contre la piraterie, les trafics illicites, la pêche illégale ainsi que les missions de recherche et de sauvetage. Il sera équipé d’un canon de 20 mm et deux mitrailleuses de 12,7 mm. D’une autonomie de dix jours et d’une vitesse maximale de 20 noeuds, il est également doté de deux embarcations pneumatiques d’intervention rapide.
Arsenal
Cette nouvelle livraison vient renforcer l’arsenal du Sénégal qui entend exercer un plus grand contrôle sur sa zone économique exclusive. La marine sénégalaise a déjà réceptionné le Ferlo, un patrouilleur maritime de 33 mètres, également commandé à Raidco et livré fin 2013. Un autre patrouilleur, commandé au français OCEA et d’une longueur de 58 mètres, doit être réceptionné fin 2016.
Outre le renforcement de ses forces armées, l’État sénégal planche également sur celui de son arsenal juridique, notamment dans le cadre de la lutte contre la pêche illégale. Selon l’agence Bloomberg, un nouveau code de la pêche devrait être présenté au parlement avant la fin du mois de juin. Il devrait notamment contenir des sanctions pécuniaires plus sévères que celles actuellement en vigueur. Selon Oumar Gueye, le ministre sénégalais de la Pêche et de l’Économie maritime cité par la même source, la pêche illégale coûte environ 2 % du PIB du pays chaque année.
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