Autour de la boucle ferroviaire, Samuel Dossou joue l’apaisement
Samuel Dossou-Aworet, l’ex-magnat du pétrole au Gabon, aurait-il été doublé par Bolloré sur la partie béninoise de la boucle ferroviaire ouest-africaine ?
Stéphane Brabant, l’avocat de Samuel Dossou-Aworet, veut rétablir des vérités et favoriser l’apaisement avec le groupe Bolloré. Ce dernier a débuté en avril 2014 la construction du chemin de fer reliant le Niger au Bénin alors même que son client, patron du groupe Petrolin et de sa filiale PIC Network, a été déclaré adjudicataire en 2010 d’une concession sur ce même tronçon. Samuel Dossou reste pour l’instant discret médiatiquement. Mais le juriste d’Herbert Smith Freehills, spécialiste de l’Afrique depuis plusieurs décennies, souhaite par le respect du droit « pacifier la situation » et, « dans l’intérêt de la réalisation du projet, rapprocher les différents intérêts en jeu » notamment entre « le groupe africain et le groupe international ». Ce dernier finalise actuellement le contrat de concession. « Nous avons les droits, pas Bolloré », explique à Jeune Afrique Stéphane Brabant.
Projets
Samuel Dossou-Aworet aurait-il été doublé par Vincent Bolloré ?
Depuis 2007, Samuel Dossou, ex-magnat du pétrole au Gabon, a porté le projet dit Épine dorsale, comprenant le développement au Bénin de ce chemin de fer, d’un port en eau profonde, d’un aéroport et d’autres infrastructures.
« Dans cette perspective et pour attirer notamment les investisseurs internationaux et partenaires stratégiques, le groupe Petrolin a finalisé avec l’État un contrat global d’infrastructures conforme à la réglementation applicable », avance Stéphane Brabant. « Des droits ont clairement été attribués à PIC Network, tant par le Bénin pour le programme global Épine dorsale que par le Bénin et le Niger, concernant plus particulièrement le chemin de fer Cotonou-Niamey. » Samuel Dossou-Aworet aurait-il été doublé par Vincent Bolloré ? « Dès 2013, il a été suggéré à mon client d’intégrer Bolloré comme partenaire stratégique. Il n’avait pas refusé », affirme Stéphane Brabant.
Depuis plusieurs années, PIC Network estime ne pas avoir chômé sur la question du chemin de fer et des autres infrastructures : outre la construction du port sec de Parakou, le groupe aurait lancé des études avec plus d’une dizaine de cabinets et d’experts. Selon nos informations, le Port du Havre, SNCF International, une filiale de l’entreprise publique Indian Railways, EY auraient travaillé avec la filiale de Petrolin sur les différents volets d’Épine dorsale.
>>>> Ces traders africains qui comptent : Samuel Dossou-Aworet – Le doyen
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