ACEI, le pôle Énergie & Infrastructures de la société américaine de gestion d’actifs American Capital financera à hauteur de 76 millions d’euros la construction de la centrale éolienne de Taiba Ndiaye au Sénégal, a rapporté l’agence Bloomberg, le 8 juin dernier.

Situé à 75 km au Nord-Ouest de Dakar, il s’agit d’un des plus importants projets d’énergie éolienne en Afrique de l’Ouest. D’une capacité de 151,8 mégawatts, le parc de Taiba Ndiaye comptera deux sites équipés de 20 et 30 turbines respectivement. Le coût total du projet, développé par la société française Sarreole, s’élève à 305 millions d’euros. Le reste du financement se fera par le biais de prêts. “Le gouvernement sénégalais […] a pris des mesures pour réformer le secteur de l’électricité, ce qui fait du pays une zone attractive pour les investisseurs”, a déclaré Paul Hanrahan, PDG de l’unité Énergie & Infrastructures d’American Capital, cité par Bloomberg.

Retards

Lancé en 2008, le projet éolien de de Taiba Ndiaye, a accumulé les retards. Ce n’est qu’en janvier 2014, après près de deux ans de négociations, que Sarreole a pu conclure une contrat d’achat d’électricité avec la Société nationale d’électricité du Sénégal (Senelec) pour une période de 20 ans.

Selon Ecowrex, l’observatoire de la Cedeao pour les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, la centrale éolienne de Taiba Ndiaye pourrait générer jusqu’à 280 GWh d’électricité chaque année – remplaçant ainsi près de 4,1 millions de tonnes de CO2 tirées des énergies fossiles sur une période de 20 ans.