Mali : les groupes pro-Bamako refusent de se retirer de Ménaka

Des groupes armés pro-gouvernement malien refusent de quitter la ville de Ménaka. c’est pourtant ce que prévoit un « arrangement sécuritaire » obtenu par la médiation algérienne et dont la rébellion exige l’application pour signer la paix avec Bamako.

Un casque bleu de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, le 8 avril 2015 à Tombouctou, dans le Nord du Mali. © AFP/Sebastien Rieussec

Un casque bleu de la mission de l’ONU au Mali, la Minusma, le 8 avril 2015 à Tombouctou, dans le Nord du Mali. © AFP/Sebastien Rieussec

Publié le 17 juin 2015 Lecture : 1 minute.

La prise le 27 avril par les groupes pro-gouvernementaux des positions rebelles à Ménaka avait été le point de départ d’une série d’affrontements qui ont fragilisé le cessez-le-feu. Leur refus de quitter cette ville située au nord du Mali pourrait remettre en cause sa signature.

Selon une source au sein de la mission de l’ONU, la Minusma, « la ville de Ménaka est toujours occupée par les groupes armés soutenant le gouvernement malien ».

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« Des Casques bleus sont également à l’intérieur de la ville, ainsi que l’armée malienne », a précisé cette source sous le couvert de l’anonymat, ajoutant que « les combattants de la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad, rébellion à dominante touareg) sont à une trentaine de km de Ménaka ».

« Nous revenons de Ménaka. Devant les responsables de l’ONU au Mali, les populations, les notables de Ménaka ont demandé que nos troupes restent dans la ville pour assurer leur sécurité, donc nous restons », a déclaré Me Harouna Toureh, porte-parole de la plate-forme regroupant les formations armées soutenant le gouvernement.

Engagements d’Alger

Le refus des groupes gouvernementaux pourrait compromettre la signature de l’accord de paix, dont la cérémonie est prévue samedi. En effet, la rébellion s’est engagée le 5 juin à Alger à ratifier l’accord après avoir signé deux documents avec le gouvernement : l’un portant sur des garanties d’application prévoyant l’« insertion prioritaire et majoritaire des combattants des mouvements politico-militaires notamment de la CMA » au sein des forces de sécurité dans le Nord et un « arrangement sécuritaire » concernant en particulier Ménaka.

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Almou Mohamed, l’un des porte-parole de la CMA a rappelé que « conformément aux engagement pris à Alger, les milices de l’armée malienne à Ménaka doivent quitter la ville, et laisser la mission de l’ONU assurer la sécurité des populations ».

Dans le cas contraire, la CMA « engagera » des consultations internes pour décider si elle se rend samedi à Bamako pour signer « l’accord de paix et de réconciliation », comme l’ont déjà fait le 15 mai le camp gouvernemental et la médiation internationale, a-t-il indiqué.

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