RDC : l’ONU réclame la libération de deux militants de Filimbi

Les Nations unies ont demandé mardi à Kinshasa « la libération immédiate » de deux jeunes militants de la société civile congolaise, six mois jour pour jour après leur arrestation.

Fred Bauma, militant du mouvement Lucha. © Frederico Scoppa / AFP

Fred Bauma, militant du mouvement Lucha. © Frederico Scoppa / AFP

Publié le 16 septembre 2015 Lecture : 1 minute.

« En l’absence de preuves, nous demandons la libération immédiate de Bauma et de Makwambala », indique le compte Twitter de la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco), en citant José Maria Aranaz, responsable des droits de l’homme pour l’ONU dans le pays.

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Fred Bauma et Yves Makwambala sont poursuivis par la justice congolaise pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État après avoir participé à une conférence de presse avec des mouvements citoyens sénégalais et burkinabè.

Jusqu’à présent, aucune preuve n’a été apportée hormis la confession des deux hommes que leur avocat a tenté de faire rejeter à deux reprises pour avoir été obtenue sous la contrainte, souligne un responsable onusien.

« Les cas d’Yves Makwambala et de Fred Bauma seront très importants pour faire une évaluation de l’indépendance de la justice. Il faut voir si elle est vraiment indépendante ou s’il y a une corruption politique qui va affecter la décision », a déclaré à RFI José Maria Aranaz.

Un contexte politique très tendu

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Yves Bauma et  Fred Makwambala  avaient été détenus pendant plus de 40 jours avant d’être déférés à la justice au début du mois de juin.

Leur procès se tient dans un contexte politique très tendu en RDC, où de nombreux opposants ou militants de la société civile ont été arrêtés depuis le début de l’année, après la répression meurtrière de manifestations hostiles au pouvoir. Une situation qui inquiète l’ONU.

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« Nous avons déjà constaté une tendance préoccupante à des restrictions de l’espace politique surtout dans les activités de la société civile mais aussi pour les partis de l’opposition », a indiqué José Maria Aranaz

Mardi 15 septembre, une personne a été grièvement blessée lors de violents heurts ayant éclaté en marge d’un rassemblement de l’opposition à Kinshasa.

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