États-Unis : un personnage Playmobil représentant un esclave crée la polémique

Une mère californienne a eu la désagréable surprise de découvrir un personnage Playmobil représentant un esclave noir dans la boîte de jeu de son fils.

Le personnage du pirate noir de Playmobil. © Capture d’écran Youtube

Le personnage du pirate noir de Playmobil. © Capture d’écran Youtube

MATHIEU-OLIVIER_2024

Publié le 13 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

Chez Playmobil, il y a la ferme, le poste de police, le cirque… et le bateau pirate. De quoi attirer petits garçons et petites filles friands d’aventures, de cap, d’épées… et d’esclavagisme ! En effet, comme l’a constaté une mère californienne, qui a aussitôt posté l’information sur la page Facebook de la marque, un étrange personnage figure dans la boîte de jeu « pirate » offerte à son fils pour son anniversaire.

Le personnage a la peau noire, porte un pantalon troué, et peut s’agrémenter d’un collier en fer, à placer, comme l’explique le schéma fourni par la marque, autour de son cou. En bref, un petit personnage d’esclave africain, sorti tout droit du 17e siècle et de la traite négrière. Ce qui n’a pas du tout été du goût de la mère, Ida Lockett.

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« Contexte historique »

Celle-ci a en effet accusé la marque de jouet de permettre aux enfants de jouer à l’esclavagiste et a considéré le jouet complètement raciste. « Ça serait trop que de vous demander de créer simplement un vieux pirate noir classique ? Vendre des jouets pour enfants qui évoquent l’esclavage est obscène », s’est-elle indignée.

Pourtant, pour Playmobil, il ne s’agit là que de coller à une vérité historique. «  Cette pièce a été créée en accord avec les bateaux pirates du 17e siècle. En regardant la boîte, vous pouvez voir que ce personnage de pirate est clairement un membre de l’équipage de ce bateau, et non un prisonnier […]. Le personnage était censé représenter un pirate, ancien esclave dans un contexte historique », ajoute la marque, s’expliquant au Washington Post.

En somme, il est donc inutile, selon Playmobil, de crier à la faute raciste. Le pantalon troué est un élément de mode et le collier de fer agrémentant le personnage ne serait en réalité qu’un ornement décoratif. Peut-être même s’agit-il d’un bijou conservé en souvenir par un ancien esclave reconverti dans la piraterie ? Chacun ses accessoires. Et « en avant les histoires » !

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