Congo : au moins huit blessés, dont six par balles, dans des heurts à Brazzaville
Au moins huit personnes ont été blessées, dont six par balles, mardi dans des heurts à Brazzaville. L’opposition avait appelé à des manifestations dans la journée afin de protester contre le référendum constitutionnel prévu le 25 octobre.
Huit personnes au moins ont été blessées mardi 20 octobre à Brazzaville, dont six grièvement par balles, lors de heurts entre forces de l’ordre et opposants au référendum constitutionnel du 25 octobre, selon des sources hospitalières.
L’hôpital de Makélékélé, quartier sud de Brazzaville, a reçu sept blessés, dont cinq par balles et dans un état grave, selon des sources médicales sur place. Les deux autres blessés ont été atteints par des éclats de grenades lacrymogènes, a-t-on indiqué de même source, précisant que faute de moyens pour les soigner sur place, tous avaient été transférés à l’hôpital général.
Un autre blessé a été admis, touché par une balle à l’abdomen.
Manifestations
Il faut dire que la situation était extrêmement tendue à Brazzaville. Un commissariat du quartier avait été incendié, dans les quartiers sud de la capitale après l’interdiction d’une manifestation d’opposition annoncée pour mardi après-midi. Mardi matin, des manifestants hostiles au pouvoir avaient également commencé à brûler des pneus et à se rassembler dans les quartiers sud, pour réclamer l’annulation du référendum sur une nouvelle Constitution, prévu dimanche 25 octobre.
En début d’après-midi, la grande avenue reliant le centre de Brazzaville à Makélékélé et au quartier Bacongo était jonchée de pyramides de pneus incendiés et d’étals renversés. Les forces de l’ordre s’affairaient à dégager ces barricades. Elles avaient été déployés dans le sud de la ville, considéré comme un des bastions de l’opposition. Des heurts ont également été rapportés par certains membres de l’opposition, qui ont également dénoncé une coupure des moyens de communication. Le signal de la radio RFI avait également été coupé.
Dans un communiqué diffusé lundi 19 octobre, la présidence avait appelé « tous les Congolais et tous ceux qui ont choisi le Congo comme deuxième patrie à vaquer normalement à leurs occupations ». Le message, émis par le cabinet de Denis Sassou Nguesso, mettait en garde contre les « déclarations de certains hommes politiques et des écrits anonymes incitant à la sédition et à la violence » pour créer « une psychose au sein de la population ».
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