Henriette Lagou : « Le vrai changement en Côte d’Ivoire serait d’avoir une femme présidente ! »

Henriette Lagou, ex-ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant sous Laurent Gbagbo, est en pleine campagne pour la présidentielle du 25 octobre. La candidate du Renouveau pour la paix et la concorde (RPC) a tenu meeting mardi à Adzopé, près d’Abidjan.

Henriette Lagou. © DR / Facebook

Henriette Lagou. © DR / Facebook

Publié le 21 octobre 2015 Lecture : 2 minutes.

« Est-ce que vous voulez qu’une femme soit présidente de la Côte d’Ivoire ? » Pour sa campagne électorale, Henriette Lagou, candidate du Renouveau pour la paix et la concorde (RPC), n’hésite jamais – à tord ou à raison – à mettre en avant sa « touche » ou sa « sensibilité féminine ». En déplacement le 20 octobre à Adzopé, dans la région de La Mé (en pays Attié, près d’Abidjan), l’ancienne militante du PDCI devenue ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant sous Laurent Gbagbo, a fustigé l’absence de politique sociale du gouvernement actuel.

« Les hommes ne pensent généralement pas à faire de la politique sociale, ce sont les femmes qui la font ». Avant d’ajouter : « Le vrai changement en Côte d’Ivoire c’est du masculin au féminin, pas du masculin au masculin. Les hommes ont déjà dirigé ! » Devant une centaines de personnes difficilement rassemblées sur une place de la ville, dont une grande partie de femmes scandant « Femmes au pouvoir ! » et des hommes un peu plus silencieux, la native de Daoukro (Centre, en pays Baoulé) a ensuite esquissé les aspects saillants de son programme.

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« C’est pas goudron on mange »

Faire de l’emploi et de la formation des jeunes une priorité, améliorer la situation des paysans, créer une « couverture sociale globale pour toute la population », notamment dans le domaine de la santé, repenser la place des personnes âgées dans la société en sollicitant d’avantage leurs expériences dans de nombreux domaines… Des lignes directrices pour très peu de solutions concrètes, mais qui ont tout de même réussi à réveiller un public quelque peu lassé par le gros retard de la candidate (plus de 4h), l’attente sous un soleil de plomb et l’absence complète de sonorisation.

Déclarant vouloir s’élever au dessus des partis, des ethnies et des religions, la candidate a ensuite fustigé des politiques éloignés des besoins du peuple et des jeunes. « On ne peut pas parler d’émergence tant que la société n’est pas bien, que les gens ne se sentent pas bien. Et puis, c’est pas goudron on mange », conclut-elle en référence à la politique de grands travaux menée par Alassane Ouattara depuis son arrivée au pouvoir.

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