À la Bourse de Tunis, (presque) tous les comptes sont au rouge

L’indice de la Bourse de Tunis est à son plus bas niveau depuis le début de l’année. Pour certains analystes du marché, une reprise à moyen terme semble peu probable.

Bourse de Tunis. © Ons Abid pour J.A.

Bourse de Tunis. © Ons Abid pour J.A.

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Publié le 10 novembre 2015 Lecture : 2 minutes.

L’indice Tunindex est descendu à 4912,73 points lundi, son niveau le plus bas à une clôture depuis le début de l’année. La bourse a connu une baisse de -1,68 % durant cette cession, soit le plus fort recul enregistré en une journée depuis mars. La BVMT (Bourse des valeur mobilières de Tunis) a perdu près de – 3,5 % depuis janvier et près de -15 % par rapport à son niveau le plus haut atteint le 24 juin.

Secteurs

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Si l’on examine les indices par activité depuis le début de l’année, ce sont les secteurs de base qui tirent la bourse vers le bas. Les entreprises travaillant dans le bâtiment et les matériaux de construction ont chuté d’environ -36 %, l’automobile et les équipementiers dégringolent de -32,6 % tandis que l’industrie complète le podium avec une baisse de -31,6 %.

« Après un choc, il y a forcément un rebond. Là, c’est pire, on n’attend rien », regrette un expert.

« L’année 2015 avait bien commencé avec une hausse de la valeur boursière de près de -13 %, détaille Adel Grar, président de l’Association des intermédiaires en bourse tunisiens. Mais depuis le second semestre, nous payons la situation sécuritaire. Il n’y a pas eu de choc mais c’est un glissement généralisé et continu. C’est pire, après un choc, il y a forcément un rebond, là, on n’attend rien. Certains de nos clients se désengagent complètement de la Bourse de Tunis. »

Pour preuve, le volume des échanges a été divisé par deux depuis le début de l’année pour atteindre à peine deux millions de dinars (920 8000 euros environ) par jour.

Marasme

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« À moyen terme, nous n’attendons rien de positif, peut-être une troisième attaque terroriste, se lamente Adel Grar. Le marché financier ne semble pas être dans le champ de vision du gouvernement alors qu’actuellement l’économie est influencée par le politique. »

Dans ce marasme financier, deux secteurs sortent la tête de l’eau : les produits ménagers et les soins personnels (+13,4 % depuis le début de l’année) et le service financier (+9,8 %), notamment grâce au déplafonnement des capitaux étrangers.

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