Burundi : Barack Obama prend des sanctions contre quatre hauts responsables
Le président américain Barack Obama a imposé des sanctions contre quatre hauts responsables burundais, a annoncé lundi la Maison Blanche.
Ces sanctions – restriction de circulation et gel des avoirs – interviennent après celles annoncées début octobre par l’Union européenne. « Elles ne visent pas le peuple burundais mais des individus au sein du gouvernement qui contribuent aux troubles, affaiblissent les institutions démocratiques et se rendent coupables d’atteintes aux droits de l’homme », précise l’exécutif américain.
L’exécutif américain évoque des informations multiples et crédibles faisant état d’assassinats ciblés, d’arrestations arbitraires ou encore de faits de torture perpétrés par les forces de sécurité, ainsi que des violences perpétrées par de milices affiliées au parti au pouvoir.
Rhétorique incendiaire
La Maison Blanche, qui estime que la rhétorique incendiaire de plusieurs responsables gouvernementaux a contribué à un climat de peur et risque d’inciter à encore plus de violence, condamne par ailleurs ceux qui, parmi les opposants au gouvernement de Pierre Nkurunziza, ont recours à la violence et contribuent aussi à l’instabilité au Burundi.
Parmi les personnes visées, figure Godefroid Bizimana, directeur général adjoint de la police nationale, également dans la collimateur de l’Union européenne. Selon Washington, il a dirigé les opérations de police visant à empêcher le tenue de manifestations pacifiques d’opposants, en ayant recours à un usage disproportionné de la force.
Les trois autres personnes visées par les sanctions américaines sont Alain-Guillaume Bunyoni, ministre de la Sécurité publique et véritable numéro 2 du régime, Godefroid Niyombare, ancien chef du service de renseignements et ex-chef d’état-major de l’armée, et Cyrille Ndayirukiye, ex-ministre de la Défense.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Politique
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?
- Législatives au Sénégal : Pastef donné vainqueur
- Au Bénin, arrestation de l’ancien directeur de la police
- L’Algérie doit-elle avoir peur de Marco Rubio, le nouveau secrétaire d’État améric...
- Mali : les soutiens de la junte ripostent après les propos incendiaires de Choguel...