Maroc : comment Hamid Chabat a conservé la tête de l’Istiqlal

Hamid Chabat, le secrétaire général du Parti de l’Istiqlal, a réussi à conserver son poste malgré les nombreuses voix demandant son départ. Mieux, il est parvenu à valider la ligne de l’union du parti autour de sa personne pour le porter jusqu’aux élections législatives de 2016.

Fin manoeuvrier, Hamid CHabat est arrivé à maîtriser ses contestataires © Alexandre DUPEYRON/Jeune Afrique

Fin manoeuvrier, Hamid CHabat est arrivé à maîtriser ses contestataires © Alexandre DUPEYRON/Jeune Afrique

ProfilAuteur_LaurentDeSaintPerier

Publié le 24 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

Réuni le 21 novembre, le conseil national de l’Istiqlal avait comme ordre du jour  «l’évaluation des résultats des dernières élections et la préparation du prochain congrès », nous avait annoncé l’ex-ministre du parti de la balance, Fouad Douiri. En filigrane, c’était le sort de son chef contesté Hamid Chabat qui se jouait devant l’assemblée des militants.

Présentant comme un succès l’échec relatif de sa formation aux élections locales du 4 septembre et soutenu par nombre d’orateurs qui ont plaidé contre la convocation anticipée du congrès en avril prochain, le « Zaïm »est parvenu à sauver sa tête. Avait-il promis sa démission si sa formation n’arrivait pas en tête des élections ? Pour sa défense, le tonitruant secrétaire général a argué que l’Istiqlal, en déroute dans des fiefs stratégiques, avait remporté le plus grand nombre de sièges à la chambre des conseillers. Ensuite, deux autres questions cruciales, celle des alliances avec d’autres partis et celle du traitement des désunions internes ont aussi reçu une réponse.

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Quelles alliances pour l’Istiqlal ?

À quelques mois des législatives de 2016, fallait-il renouer avec les islamistes du Parti de la justice et du développement (PJD), l’Istiqlal ayant claqué la porte du gouvernement en 2013 ? Lui apporter le « soutien critique » annoncé par Chabat en septembre dernier ou rester dans une opposition frontale en s’alliant avec le Parti authenticité et modernité (PAM) ?

« L’Istiqlal restera dans une opposition entre soutien et critique au gouvernement sans toutefois s’allier avec le PAM », a tranché le conseil. Quant au courant interne « Bila haouada » (sans répit), qui conteste la nouvelle direction depuis près de trois ans et s’est trouvé écarté des grandes instances du parti, il est maintenant appelé à participer à un « dialogue de réconciliation ».

Malgré une opposition interne virulente, Hamid Chabat est ainsi parvenu à faire valider la ligne de l’union du parti autour de sa personne pour lui permettre de « conserver sa place naturelle et de remporter les législatives de 2016 ». Mettra-t-il à nouveau sa démission dans la balance en cas d’échec ?

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Le secrétaire général de l’Istiqlal dans son bureau, en 2012, à Rabat. © HASSAN OUAZZANI POUR J.A.

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