Tunisie : Abderrahmane Hadj Ali nommé à la tête de la police après l’attentat du 24 novembre
Depuis mardi 1er décembre, Abderrahmane Hadj Ali est le nouvel homme fort des services de la police tunisienne. Sa nomination est accompagnée par une série de chamboulements dans l’appareil sécuritaire suite à l’attentat meurtrier du 24 novembre.
Abderrahmane Hadj Ali est le nouveau directeur général de la Sûreté nationale en Tunisie. Il a été nommé mardi 1er décembre quelques heures après le limogeage de Rafik Chelly qui assurait l’intérim de ce poste à côté de sa fonction ministérielle de secrétaire d’État aux Affaires sécuritaires.
Désormais, ce secrétariat d’État n’existe plus et Abderrahmane Hadj Ali sera directement rattaché au ministre de l’Intérieur, Najem Gharsalli. La tâche du nouvel homme fort de la police sera de rétablir l’ordre et de ramener la sécurité dans une Tunisie meurtrie par une série d’attentats depuis le début de l’année dont le dernier, revendiqué par Daesh, a fait 12 morts et aura valu à Béji Caïd Essebsi de rétablir l’état d’urgence.
Chamboulements dans les services de sécurité
Parallèlement à la nomination de Hadj Ali à la tête de la police, les autorités tunisiennes ont annoncé des changements à venir dans l’état major de plusieurs services de police et du ministère de l’Intérieur.
L’attaque du 24 novembre contre la garde présidentielle a souligné les déficiences du ministère de l’Intérieur et contraint Habib Essid d’en revoir l’organisation, en faisant appel à un pro de la sécurité qui a servi sous l’ancien président déchu Ben Ali.
Natif de la région de Monastir (Sahel), Abderrahmane Hadj Ali a effectué l’essentiel de sa carrière au ministère de l’Intérieur qu’il a intégré dans les années 1970. Il en a gravi les échelons avec la satisfaction de ses chefs et a occupé des postes clés dont la Direction des frontières et des étrangers.
Ancien ambassadeur sous Ben Ali
En 1987, il a accompagné Ben Ali à Carthage lors de sa prise de pouvoir en tant que directeur général de la sécurité présidentielle et y est resté 14 ans avant d’être nommé ambassadeur de Tunisie en Mauritanie jusqu’en 2009, puis à Malte jusqu’à la chute de Ben Ali en 2011. Ce professionnel des questions sécuritaires a su cultiver ses talents de diplomates.
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