Les grands événements qui ont marqué l’économie africaine en 2015

L’actualité économique du continent a été marquée, en 2015, par des événements majeurs qui, bien que limités géographiquement, ont souvent eu une portée significative au-delà des pays concernés. Heureux, à l’image de la découverte géante de gaz au large de l’Égypte, ou plus malheureux, à l’instar des fermetures des mines de cuivre en RDC et en Zambie, ils signalent le dynamisme mais aussi les fragilités des économies africaines. Rétrospective.

Le gisement pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes. © ENI

Le gisement pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes. © ENI

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Publié le 22 décembre 2015 Lecture : 11 minutes.

Pour célébrer la fin de l’épidémie meurtrière d’Ebola en Sierra Leone, le pays s’est trouvé un hymne : la chanson « Bye bye Ebola ». © DR
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Rétro : l’Afrique en 2015

Retrouvez la rétrospective de l’année 2015 en Afrique réalisée par la rédaction de « Jeune Afrique ».

Sommaire

Janvier – Maroc Telecom finalise l’acquisition de six filiales subsahariennes d’Etisalat

Vue de la tour Maroc Télécom à Rabat. L'opérateur est passé, en 2014, sous le contrôle de l'émirati Etisalat. © Viguier

Vue de la tour Maroc Télécom à Rabat. L'opérateur est passé, en 2014, sous le contrôle de l'émirati Etisalat. © Viguier

Maroc Telecom a finalisé en janvier l’acquisition des filiales d’Etisalat (Moov) au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Gabon, au Niger, en Centrafrique et au Togo. L’opérateur chérifien a ainsi doublé son empreinte géographique au sud du Sahara et est désormais implanté dans 10 pays africains. La transaction a été négociée plusieurs mois en amont dans le cadre de la prise de contrôle de Maroc Telecom par Etisalat. L’opérateur marocain, qui était déjà implanté en Mauritanie, au Mali, au Burkina et au Gabon, doit maintenant s’atteler à relancer ses nouvelles filiales, ce qui constitue un challenge non-négligeable. Opérant sous la marque Moov, les filiales se trouvent toutes en position de challenger dans les pays où elles opèrent.

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Six mois après la prise de contrôle de ces filiales, Maroc Telecom reconnaissait d’ailleurs « l’effet dilutif » de leur intégration sur ses résultats (résultat net part du groupe à 2,827 milliards de dirhams au premier semestre en recul de – 8 %), mais a mis en avant le « redressement progressif » de leurs performances et insisté sur « leur contribution positive aux flux nets de trésorerie opérationnels ». Le groupe marocain s’est dit toutefois confiant sur le futur de ces filiales, plaçant ses espoirs sur les investissements opérés dans l’amélioration de leur efficacité.

Février – La balance commerciale de l’Algérie passe dans le rouge

Vue du port d'Alger, où 701 kilogrammes de cocaïne ont été saisis en mai dernier. © USARAF /Flickr/Creative Commons

Vue du port d'Alger, où 701 kilogrammes de cocaïne ont été saisis en mai dernier. © USARAF /Flickr/Creative Commons

Comme tous les pays pétroliers, l’Algérie a été frappée de plein fouet par la chute brutale et persistante des cours de l’or noir. Avec 95 % de ses recettes extérieures provenant des hydrocarbures, les effets sur les finances du pays n’ont pas tardé à se faire sentir. Dès le début de l’année, la balance du commerce extérieur du pays a commencé à dégringoler enregistrant, pour la première fois depuis 15 ans, un déficit de 341 millions de dollars sur les mois de janvier et février contre un excédent de 1,71 milliard de dollars à la même période de 2014. Sans remontée des prix du baril, le déficit n’a cessé de se creuser de mois en mois : atteignant 6 milliards de dollars à la fin mai, 10 milliards sur les neufs premiers mois de l’année et 12,6 milliards cumulés au 30 novembre.

Dans cette conjoncture, la loi de finances 2016 adoptée par le Parlement mi-décembre table sur un budget en baisse par rapport à celui de 2015 : – 9 % de dépenses budgétaires qui s’établissent à 7 987 milliards de dinars (environ 75 milliards de dollars) et – 4 % pour les recettes budgétaires qui s’élèvent à 4 952,7 milliards dinars (près de 47 milliards de dollars). Le déficit budgétaire devrait quant à lui s’établir entre 25 et 30 milliards de dollars.

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Mars – Accord entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan sur la construction du barrage éthiopien Grande Renaissance

Le projet Renaissance, en Éthiopie, est le seul mégabarrage actuellement en construction en Afrique. © Tiksa Neger/Reuters

Le projet Renaissance, en Éthiopie, est le seul mégabarrage actuellement en construction en Afrique. © Tiksa Neger/Reuters

Fini la discorde entre l’Éthiopie, l’Égypte et le Soudan. Le 23 mars, les trois pays ont signé un accord de principe pour la construction du barrage éthiopien Grande Renaissance. Depuis qu’Addis-Abeba s’était lancé dans la construction du pharaonique barrage de la Renaissance – un chantier de 3,2 milliards d’euros conçu par l’italien Salini Impregilo Spa, pour produire 6 000 mégawatts d’électricité -, la tension était montée d’un cran entre les pays du bassin, pour qui l’eau du fleuve est vitale.

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En effet, la construction requiert le détournement des eaux du Nil bleu (l’un des principaux affluents du Nil) et le remplissage d’un réservoir de 70 milliards de mètres cubes d’eau, dont Le Caire redoute les effets sur le débit du Nil et sur l’agriculture égyptienne.

L’accord, qui a mis fin à plusieurs années de frictions diplomatiques,  prévoit notamment l’exécution d’un contrat d’évaluation de l’impact du barrage éthiopien Grande Renaissance sur le volume des eaux du Nil. Il a été confié au cabinet d’études français BRL. À son inauguration, prévue après 2017, ce barrage sera le plus grand d’Afrique, avec une puissance de 6 000 mégawatts. Son coût est estimé selon les autorités éthiopiennes à 4,2 milliards de dollars.

Mai – Algérie : lourdes condamnations dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest 

Six ans après l’ouverture de l’enquête sur le scandale de l’autoroute Est-Ouest en Algérie, la justice a rendu son verdict le 07 mai 2015. Des peines allant jusqu’à 10 ans de prison ferme ont été prononcées contre les principaux protagonistes de l’affaire. Chani Medjdoub, consultant international et homme d’affaires algéro-luxembourgeois poursuivi pour corruption présumée, est condamné à 10 ans de prison ferme ainsi qu’à une amende de 3 millions de dinars (environ 30 000 euros). Sa condamnation est assortie notamment d’une demande de saisie de ses comptes bancaires au Luxembourg. Intervenant pour le compte de l’entreprise chinoise CITIC en charge de la réalisation d’une partie de l’autoroute Est-Ouest, Chani Medjdoub est soupçonné d’avoir empoché 30 millions de dollars de commissions.

Addou Tajeddine, homme d’affaires proche d’Amar Ghoul, ministre du Territoire et du Tourisme précédemment au portefeuille des Transports, a écopé de 7 ans de prison ferme et d’une amende de 3 millions de dinars. La justice a ordonné la saisie de ses comptes en Suisse.

Juin – Débuts d’un marché commercial continental

Vue des États africains membres de la Tripartite. © DR

Vue des États africains membres de la Tripartite. © DR

Le rêve d’un marché unique africain du Cap au Caire a commencé à prendre forme avec la signature le 10 juin, en Égypte, d’un traité de libre-échange englobant trois blocs régionaux, soit 26 pays couvrant toute la moitié orientale du continent.

Couronnant cinq ans de négociations, le sommet de Charm-El-Cheikh a marqué l’acte de naissance de la « Tripartite », un grand marché commun unissant et créant un cadre pour aller vers des tarifs douaniers préférentiels. L’ensemble regroupera le Marché commun des États d’Afrique australe et de l’Est (Comesa), la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), soit plus de 625 millions d’habitants et plus de 1 000 milliards de dollars de PIB.

Que peut-on attendre de cette nouvelle méga-zone commerciale ? A minima, une diminution des droits de douane et une réduction des embûches administratives qui empêchent l’Afrique de commercer avec elle-même, ce qui lui permettrait de moins dépendre des sautes de conjoncture des autres continents. Le commerce intra-africain représente seulement 12 % des échanges totaux de l’Afrique, alors que ce pourcentage s’élève à 55 % en Asie et à 70 % en Europe.

Juillet – Récession de l’économie tunisienne après les attentats terroristes

Des touristes sur la plage où a eu lieu l'attentat du 26 juin 2015 à Sousse. © Fethi Belaid/AFP

Des touristes sur la plage où a eu lieu l'attentat du 26 juin 2015 à Sousse. © Fethi Belaid/AFP

Début juillet, l’aéroport international de Tunis-Carthage était presque désert, du jamais vu. Mais rien, hélas, que de très prévisible ; l’attaque du Musée du Bardo en mars avait déjà plombé le tourisme en entraînant un grand nombre d’annulations, celle de Sousse, le 26 juin, l’a mis à genoux avec un effondrement des entrées (- 57,7 %), privant le pays d’une source de revenus vitale – dans un pays où le tourisme pèse 7% du PIB.

À tel point que la Tunisie est entrée en récession technique : l’activité a connu au deuxième trimestre une baisse de -0,7 % par rapport au premier trimestre qui était lui-même en repli de -0,2 % en comparaison du dernier trimestre 2014. S’il y a eu un léger mieux au troisième trimestre (+0,1 par rapport au second), l’économie reste très fragile et la moitié des hôtels classés du pays étaient fermés à la mi-décembre.

Août – Malgré un démarrage confus, le fonds Africa50 est lancé

Basé à Casablanca, le fonds Africa50 est spécialisé dans les infrastructures. Il a tenu le 29 juillet son assemblée générale constitutive. 17 pays africains ont apporté 830 millions de dollars à ce véhicule d’investissement initié par la Banque africaine de développement, contre trois milliards de dollars initialement visés.

L’objectif du fonds Africa50 est de financer des projets d’infrastructure rentables dans le temps (des aéroports, des ports, des routes à péage) équivalent à des besoins annuels de financement de 50 milliards de dollars par an.

Ses débuts sont cependant marqués par des couacs à répétition : absence de grands contributeurs comme l’Algérie ou l’Afrique du Sud, erreurs de communication et une vision hésitante de la nature des participations futures.

Août – Découverte du « plus grand » gisement gazier méditerranéen au large de l’Égypte

Le gisement pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes. © DR

Le gisement pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes. © DR

Le géant italien de l’énergie ENI a annoncé fin août la découverte du « plus grand » gisement offshore de gaz naturel en Méditerranée dans les eaux territoriales de l’Égypte. Le gisement pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes, sur « un secteur de 100 kilomètres carrés », assure la compagnie, précisant que cette découverte, « après son développement total », va aider à couvrir « les besoins en gaz naturel de l’Égypte durant des décennies ».

Une bonne nouvelle pour le régime du président Abdel Fattah al-Sissi, élu en mai 2014, qui avait fait de la réforme du secteur énergétique une priorité de son mandat. Il pourra puiser dans ce gisement providentiel baptisé Zohr (« Zénith ») les ressources nécessaires pour réaliser ses ambitieux programmes de relance industrielle et, surtout, pour répondre aux besoins en énergie des ménages, qui se sont accrus de 7 % par an entre 2004 et 2013.

Septembre – Port de Kribi : les français Bolloré et Necotrans remportent officiellement la bataille

Le 26 août, le Premier ministre camerounais, Philémon Yang, a mis fin au suspense entourant l’attribution des terminaux du port de Kribi. Le consortium composé des français Bolloré et CMA CGM et de China Harbour Enginering Company (CHEC) s’est adjugé l’exploitation du terminal à conteneurs de ce port en eau profonde situé dans le sud du pays. De son côté, le groupement constitué du français Necotrans et de Kribi Port Multi Operators (KPMO), un regroupement de transitaires et d’acconiers camerounais, a remporté la gestion du terminal polyvalent.

Les vainqueurs, qui ont eu raison du danois APM Terminals et du philippin International Container Terminal Services (ICTSI), continuent de dialoguer avec le gouvernement pour mettre au point les derniers détails des conventions de gestion. Lesquelles devraient finalement intervenir au début de 2016. Pour un démarrage des activités prévu au second trimestre de l’année à venir.

Septembre – Cuivre : Glencore réduit la voilure en RDC et en Zambie

Ivan Galsenberg est le directeur général du négociant suisse Glencore. © Bobby Yip/Reuters

Ivan Galsenberg est le directeur général du négociant suisse Glencore. © Bobby Yip/Reuters

Émoi pour les 4 000 mineurs de Mopani, en Zambie, et ceux de la mine de Kamoto, en RDC.

Pour réduire sa dette de 10 milliards de dollars et faire face à la dégringolade des cours, Glencore a annoncé en septembre le retrait de 400 000 tonnes de minerais du marché, symbole du malaise que traverse l’industrie minière africaine.

La mesure adoptée par Glencore touche ces deux mines dont la production est suspendue pour dix-huit mois. En dépit des protestations des gouvernements congolais et zambien qui redoutaient les conséquences économiques et sociales, le négociant suisse maintient sa décision et réévalue la quantité qui porte désormais sur 455 000 tonnes. Seule note d’espoir, les investissements et le redémarrage de la production sont prévus en 2017.

Octobre – Tunisie : 1er exportateur mondial d’huile d’olive en 2015

Vue des unités de production de Conditionnement des huiles d’olive, basée à Sfax, en Tunisie. © DR

Vue des unités de production de Conditionnement des huiles d’olive, basée à Sfax, en Tunisie. © DR

311 000 tonnes. Grâce à ce chiffre, la Tunisie est devenue en 2015, le premier exportateur mondial d’huile d’olive devant l’Italie (208 000 tonnes) pour un revenu généré de plus de 2 milliards de dinars (935 millions d’euros).

Des résultats très satisfaisants mais qui sont à nuancer. Le pays du sud de l’Europe ont connu une année particulièrement difficile avec de mauvaises conditions climatiques provoquant la prolifération de bactéries. Au contraire, la Tunisie était dans une bonne année – les récoltes d’olives intervenant tous les deux ans en culture sèche.

L’année prochaine, la Tunisie devrait redescendre de plusieurs crans mais en ayant consolidé sa position, notamment dans le secteur de l’huile d’olive conditionnée, où les marges sont plus importantes.

Octobre – Amende record contre MTN au Nigéria

MTN réalise un tiers de son chiffre d'affaires au Nigeria. © Siphiwe Sibeko/Reuters

MTN réalise un tiers de son chiffre d'affaires au Nigeria. © Siphiwe Sibeko/Reuters

Le groupe télécoms sud-africain a été condamné le 26 octobre à verser 5,2 milliards de dollars par la commission nigériane des communications (NCC) pour ne pas avoir déconnecté tous les abonnés disposant de cartes SIM non enregistrées  – une opération censée limiter leur emploi dans le cadre d’activités criminelles (kidnapping, terrorisme…).

Une directive de la NCC annonçait une amende de 200 000 naira par carte SIM non désactivée. L’amende initiale, qui représentait environ 40 % du chiffre d’affaires annuel du groupe MTN (146,93 milliards de rands en 2014, soit 12,65 milliards de dollars), a été ramenée à 3,9 milliards de dollars payables au 31 décembre.

Toujours pas satisfaisant pour l’opérateur mobile qui, mi-décembre, a annoncé son intention de contester cette amende en justice.

Novembre – Coup d’arrêt du projet de chemin de fer ouest-africain de Bolloré

En août, une concession de construction et d'exploitation a été signée entre le Bénin, le Niger et le groupe Bolloré. © Erwann Benezet/MAXAPP

En août, une concession de construction et d'exploitation a été signée entre le Bénin, le Niger et le groupe Bolloré. © Erwann Benezet/MAXAPP

Début novembre, la construction et la rénovation de la voie de chemin de fer de 1 050 km reliant Cotonou à la capitale nigérienne Niamey, qui avaient été concédées au groupe français Bolloré mi-août, reçoivent un coup d’arrêt. La justice béninoise ordonne l’arrêt des travaux et une procédure arbitrale internationale est lancée. Le bureau d’étude français Geftarail – à l’origine d’une procédure devant la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale –  tout comme le groupe Petrolin de Samuel Dossou-Aworet qui s’était pourvu devant la cour d’appel de Cotonou -, revendiquent des droits sur le chantier de construction et de rénovation, entrepris dès 2014 par Bolloré sans contrat, de la ligne de chemin de fer reliant les capitales béninoise et nigérienne.

Pour le groupe français, la situation semble très compliquée. Selon Reuters, il a mandaté des banques pour travailler sur une introduction en Bourse de son réseau ferroviaire en Afrique, avec l’objectif de lever une partie des 2,5 milliards d’euros nécessaires au chantier. Mais les décisions de la cour d’appel de Cotonou et la procédure d’arbitrage en cours devraient lui compliquer la tâche, les autorités de surveillance des marchés étant peu enclines à accorder des visas alors que des doutes juridiques subsistent. Par ailleurs, si le groupe français a signé en août une concession allant de Cotonou à Niamey, la partie allant de Niamey au Burkina Faso n’est toujours pas attribuée et fait partie du périmètre réclamé par Geftarail.

Décembre – Afrique du Sud : Zuma au bord de la rupture

David van Rooyen, félicité par le président Jacob Zuma, le 10 décembre à Pretoria. © AP/SIPA

David van Rooyen, félicité par le président Jacob Zuma, le 10 décembre à Pretoria. © AP/SIPA

Pour Jacob Zuma, l’alerte politique est venue d’un renouvellement plus que surprenant au ministère des Finances. En confiant les caisses du pays à une illustre inconnu, David van Rooyen, en lieu et place de Nhlanhla Nene très respecté dans ces fonctions, le président sud-africain n’avait pas anticipé le retour de bâton public auquel il allait s’exposer. Chute du rand face au dollar de 5,4% en une seule journée, critiques du patron de la Bourse de Johannesburg…

À tel point que pour la première fois, Jacob Zuma a été obligé de faire machine arrière et de procéder à un second remaniement en rappelant Pravin Gordhan qui avait occupé le poste de 2009 à 2014.

Un épisode qui intervient alors que le pouvoir de Jacob Zuma est contestée de toutes parts, du syndicat des métallurgistes Numsa qui a mis un terme à son alliance avec l’ANC, des étudiants opposés à la hausse de leurs frais de scolarité, par sa cote de popularité en chute libre dans l’opposition comme dans sa majorité.

L’édifice tient et une défaite historique de l’ANC aux élections locales de mai 2016 n’est pas certaine, du moins tant que l’économie tourne. Ce qui est de moins en moins le cas.

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