Standard & Poor’s abaisse à nouveau la note du Gabon
C’est la deuxième fois, en à peine un an, que l’agence de notation abaisse la note souveraine du pays d’Afrique centrale. En cause : la baisse du prix de l’or et une production pétrolière plus faible que prévue.
Après avoir passé de stables à négatives les perspectives de la note souveraine du Gabon, en août dernier, l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) vient de la dégrader d’un cran de « B+ » à « B ».
Dans un laps de temps d’à peine un an, Libreville a vu ainsi sa note de crédit chuter de deux crans. En février 2015, Standard & Poor’s l’avait baissée de « BB- » à « B+ », faisant ainsi passer les obligations du Gabon dans la catégorie dite « hautement spéculative ».
Suite à la nouvelle dégradation annoncée ce vendredi, la note du pays n’est plus que deux crans au-dessus de la catégorie « CCC », celle des obligations aux « risques substantiels ».
Croissance
« Nous prévoyons que la croissance du PIB réel va ralentir mais rester à un moyen de 4,5 % de 2016 à 2019, principalement en raison des bas prix du pétrole et du recul continu de la production de brut, qui devrait diminuer d’environ 7 % en 2016-2017 en raison de l’arrivée à maturité des champs de pétrole existants », explique S&P.
Le pétrole représente environ 40 % des revenus du gouvernement, 80 % des exportations et 20 % – 30 % du PIB.
L’agence table sur une dégradation de la balance des comptes courants du Gabon, en raison du recul des revenus pétroliers. Elle devrait être en déficit de -3,8 % du PIB en 2016, contre -3 % en 2015 et un excédent de +7,7 % en 2014.
Le déficit public est attendu à -1 % en 2016, contre -1,5 % en 2015.
La dette du pays devrait atteindre 37,6 % du PIB en 2015, contre 37,5 % en 2015 et 29,3 % en 2014.
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