Tunisie : Ridha Belhaj quitte le poste de directeur de cabinet de Béji Caïd Essebsi

La nouvelle, qui était attendue, a été officialisée lundi. Ridha Belhaj a quitté son poste de directeur du cabinet présidentiel. C’est un membre de la famille de Béji Caïd Essebsi qui le remplace.

Ridha Belhaj dans son bureau du Palais de Carthage lorsqu’il était encore directeur de cabinet du président. © Ons Abid pour J.A.

Ridha Belhaj dans son bureau du Palais de Carthage lorsqu’il était encore directeur de cabinet du président. © Ons Abid pour J.A.

Publié le 1 février 2016 Lecture : 2 minutes.

Le départ de Ridha Belhaj, désormais ex-chef du cabinet présidentiel, courait depuis quelques jours à Tunis. C’est chose faite ce lundi 1er février. Cet avocat de 54 ans estime que « sa mission est terminée » et envisage de prendre du recul par rapport à la vie politique.

Un démission aux allures de disgrâce 

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Pour beaucoup, cette démission annoncée a des allures de disgrâce. Les nombreux détracteurs de Belhaj pointent son rôle dans la fragmentation de Nidaa Tounes, parti au pouvoir depuis 2014 mais qui vit une profonde crise de leadership.

En prenant fait et cause pour le clan de Hafedh Caïd Essebsi, qui a opéré une main mise sur Nidaa Tounes et poussé au départ ou au gel d’activité de près de 50 dirigeants de cette formation, Ridha Belhaj escomptait, à l’issue du congrès de Sousse en janvier 2015, une reconnaissance et une place pour ses hommes à la direction du parti. Il n’en a rien été. Dépité, il s’est trouvé d’autant plus isolé que sa rivalité avec Mohsen Marzouk, leader de la dissidence au sein de Nidaa Tounes, l’avait éloigné des rangs de l’aile gauche du parti et des syndicalistes dont il était issu.

Mauvaise gestion des dossiers ? 

Des proches de la présidence assurent que Ridha Belhaj en a trop fait et confondu sa position au palais de Carthage avec les affaires du parti au point que la gestion des dossiers en a pâti. Béji Caïd Essebsi aurait vu d’un très mauvais œil ce mélange des genres mais aurait aussi imputé d’autres précédents à Belhaj.

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Pourtant au risque d’être taxé de servile, Ridha Belhaj avait tout fait pour s’attirer les bonnes grâces du président dont il a été secrétaire général du gouvernement puis ministre délégué auprès du Premier ministre lorsque Béji Caïd Essebsi était chef de l’exécutif en 2011.

Selim Azzabi prend le relais 

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Selim Azzabi, premier conseiller en charge du Secrétariat général de la présidence, prend le relais de Belhaj après avoir démontré ses compétences en tant que directeur exécutif de sa campagne présidentielle et contribué à la victoire de Nidaa Tounes. À 38 ans, il n’est pas inconnu de Béji Caïd Essebsi ; il est un cousin de Rym Reguig, l’épouse de son fils Hafedh. Cela autorise certains à railler le choix du président qui ne se fierait plus qu’à ses familiers.

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