Guinée – Bah Oury : « Je suis et je demeure premier vice-président de l’UFDG »

Amadou Bah Oury, numéro deux de l’UFDG, conteste son exclusion du parti actée ce vendredi par le Conseil politique. Interview.

Amadou Bah Oury, fondateur de l’UFDG, le 3 janvier 2014 à Paris. © Vincent Fournier / Jeune Afrique

Amadou Bah Oury, fondateur de l’UFDG, le 3 janvier 2014 à Paris. © Vincent Fournier / Jeune Afrique

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Publié le 5 février 2016 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : Comment avez-vous accueilli votre exclusion de l’UFDG, ce vendredi 5 février ?

Amadou Bah Oury : Je considère que c’est une provocation de la part de ce directoire qui n’est pas représentatif de l’instance habilitée à prendre une telle décision, c’est-à-dire le Bureau exécutif national qui est composé de 350 membres. C’est un petit groupe de 60 personnes qui s’est retrouvé chez Cellou Dalein Diallo pour décider cela. Cette faible représentativité ne peut pas remettre en cause la légitimité du Bureau politique national. S’il y a des problèmes c’est la convention nationale qui doit se retrouver pour les gérer. Cette décision est nulle et non avenue.

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Allez-vous saisir la justice pour être rétabli dans vos fonctions ?

Je n’exclus aucun recours. Toutes les pistes sont ouvertes. Dans les prochaines heures ou jours nous verrons de manière beaucoup plus précise la meilleure stratégie possible pour refuser ce diktat de Cellou Dalein.

Le conseil se défend d’avoir agi conformément aux statuts du parti et vous accuse d’insubordination…

C’est un petit groupe formaté dans l’esprit du parti-État qui agit selon les réflexes du PDG (Parti démocratique de Guinée, fondé par Ahmed Sékou Touré, NDLR). Je suis parmi les pionniers du multipartisme en Guinée et le combat continue. L’actuelle péripétie au sein de l’UFDG est un processus qui permettra de forger l’identité démocratique du parti dans la douleur. Je rassemblerai les militants car je suis et je demeure premier vice-président du parti, le numéro deux qui remplace le président en cas d’empêchement ou d’absence, au moins jusqu’à ce qu’il y ait un congrès extraordinaire qui tranche ce différend.

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Maintenez-vous votre intention d’être présent à la réunion du Bureau exécutif et à l’assemblée générale ordinaire, samedi 6 février ?

Ce vendredi, je vais au siège du parti pour montrer que rien n’a changé. Une étape a été franchie et nous allons l’emporter. Je ne me sens pas concerné par cette décision d’exclusion. J’appelle tous les militants et responsables de l’UFDG à resserrer davantage les rangs pour passer cette étape difficile.

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