Nord du Mali : un douanier et deux civils tués par des hommes armés près de Hombori

Une attaque a visé jeudi un poste de douane près de Hombori. Bilan : un douanier tué ainsi que deux civils présents sur les lieux.

Une vue du fleuve Niger au niveau de Mopti, en 2004. © BEN CURTIS/AP/SIPA

Une vue du fleuve Niger au niveau de Mopti, en 2004. © BEN CURTIS/AP/SIPA

Publié le 11 février 2016 Lecture : 2 minutes.

« Des jihadistes sont venus tôt ce jeudi à Hombori à bord de deux véhicules pick-up. Ils ont ouvert le feu sur le poste de douane et tué notre collègue Mody Ndiaye qui est arrivé seulement mercredi pour prendre ses fonctions. Deux autres civils ont été tués aussi », a affirmé un responsable local. Lequel ajoute que les assaillants ont ensuite brûlé un véhicule et détruit à l’arme lourde le bâtiment des douanes.

Une source militaire sur place précise que les terroristes sont venus « du nord avec des véhicules. Ils avaient des armes de guerre. Ils ont commencé par tirer en l’air avant d’attaquer la douane. (…) Depuis avant-hier, la police a signalé des mouvements suspects dans la ville », poursuit-elle.

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Grande émotion chez les habitants de Hombori

L’attaque a suscité une grande émotion chez les habitants de Hombori qui réclament davantage de sécurité. Elle s’est produite non loin du secteur de Mondoro, plus au sud, aux environs de la frontière avec le Burkina Faso, où trois militaires maliens ont péri mardi dans l’explosion d’un engin improvisé au passage de leur véhicule. Deux événements qui coïncident avec la première visite de terrain, entamée lundi dans le nord du pays, du nouveau chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), Mahamat Saleh Annadif.

Dans un communiqué, celui-ci a tenté de rassurer les populations. « Nous connaissons vos difficultés sur le terrain, nous venons les vivre avec vous ». Annadif s’est notamment rendu à Kidal, bastion de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, ex-rébellion), dans le nord-est du pays, où les tensions suscitées par l’arrivée en force dans la ville au début du mois de membres d’un groupe pro-gouvernemental sont retombées depuis la conclusion d’un accord la semaine dernière.

Allègement du dispositif militaire de la Plateforme à Kidal

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« Les deux parties ont réaffirmé leur engagement à résoudre tout différend entre elles par la voie du dialogue », selon leur communiqué conjoint, ajoutant que la Plateforme (coalition de groupes pro-gouvernementaux) allègera son dispositif militaire présent à Kidal. Depuis, plusieurs dizaines d’homme de la Plateforme, ont quitté Kidal, a indiqué mercredi une source militaire africaine au sein de la Minusma sur place.

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