RD Congo : 18 arrestations lors d’une manifestation pour la libération des militants de Lucha
Dix-huit personnes ont été arrêtées mardi à Goma, en RDC, dans une manifestation pour la libération de Fred Bauma et Yves Makwambala, deux militants de Lucha emprisonnés depuis un an.
Les soutiens de Fred Bauma et Yves Makwambala, 45 selon les organisateurs, une vingtaine selon Human Rights Watch, entendaient défiler pacifiquement afin de réclamer la libération des deux militants de Lucha emprisonnés depuis le 15 mars 2015. Dix-huit d’entre eux ont pourtant été arrêtés, mardi 15 mars à Goma, selon l’organisation de la société civile et la Monusco.
Ceux-ci devraient être transférés prochainement au parquet.
#RDC Goma les 18 de @luchaRDC arrêtés hier transférés aujourd'hui au parquet poursuivis pour rébellion & incitation à la révolte
— UN Human Rights DRC (@unjhro) March 16, 2016
« La police est venue et les manifestants se sont assis. Les policiers les ont ensuite mis dans des véhicules et les ont emmenés », raconte à Reuters Ida Sawyer, spécialiste de l’Afrique chez Human Rights Watch, qui a dénoncé une très forte présence policière dès le début de la manifestation.
#RDC, #Goma: Voilà ce que les autorités appellent "trouble à l'ordre public" ! pic.twitter.com/fXYxhwe0zM
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) March 16, 2016
Les États-Unis de plus en plus préoccupés
Les militants assurent avoir agi en toute légalité, après avoir informé les autorités de la manifestation, comme ils l’avaient déclaré la veille sur les réseaux sociaux. Une version toutefois contestée par le commissaire de Goma, Vital Awachango, sur RFI. « Ils troublaient l’ordre public. Conformément au communiqué officiel de l’autorité urbaine du 3 décembre, il n’y a aucun mouvement Lucha reconnu dans le ressort de Goma », explique-t-il.
Un communiqué de la mairie de Goma avait en effet interdit en décembre les activités de Lucha, qu’il qualifiait de « mouvement sans fondement juridique ».
#RDC: Depuis quand un "Communiqué" est-il devenu un acte administratif ou une loi pénale? Et encore... pic.twitter.com/76P4P9j6UI
— LUCHA 🇨🇩 (@luchaRDC) March 16, 2016
En réaction à cette nouvelle vague d’arrestations, l’envoyé spécial des États-Unis pour les Grands Lacs s’est dit sur Twitter « de plus en plus préoccupé par la répression des voix congolaises et la fermeture de l’espace politique ».
Our concerns continue to escalate over escalating repression of Congolese voices and closure of political space. https://t.co/MaBeCnYcVD
— U.S. Special Envoy (@US_SEGL) March 15, 2016
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