Le procès du fonds souverain libyen contre Goldman Sachs et Société générale reporté à fin 2016

Ouvert le 7 mars devant la Haute Cour de justice de Londres, le procès de la Libyan Investment Authority (LIA) contre l’américain Goldman Sachs et le français Société générale est ajourné. Les prochaines audiences sont prévues en décembre 2016 et février 2017.

Société Générale est présent dans 18 pays africains. © AFP

Société Générale est présent dans 18 pays africains. © AFP

Publié le 18 mars 2016 Lecture : 2 minutes.

Mise à jour le 25/03/2015 : réaction portée à la connaissance de Jeune Afrique par Portland, agence londonienne de conseil en communication et affaires publiques qui représente Abdulmagid Breish, qui soutient avoir été investi à la présidence de la Libyan Investment Authority en juin 2013.

Le procès du fonds souverain Libyan Investment Authority (LIA) contre le français Société générale et la banque d’investissement américaine Goldman Sachs est ajourné. Le juge britannique William Blair (frère de l’ancien Premier ministre Tony Blair) « a noté que le Parlement et le gouvernement de Tobrouk ont été reconnus comme légitimes par le gouvernement britannique et ont établi leur reconnaissance internationale. Cependant, il a conclu qu’il serait prématuré de prendre une décision légalement contraignante en ce qui concerne la contestation d’une tierce partie sur l’autorité du conseil d’administration de la LIA », a rapporté dans un communiqué en anglais le cabinet de communication britannique Davidson Ryan Dore qui se charge des relations publiques de Hassan Bouhadi, nommé par le gouvernement de Tobrouk à la présidence du fonds.

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Ce dernier est contesté par Abdulmagid Breish, basé à Tripoli, qui soutient avoir été investi à ce poste en juin 2013 alors que le pays n’avait qu’un seul gouvernement.

En juillet 2015, pour permettre à la justice britannique de statuer sur leurs plaintes contre Goldman Sachs et Société générale, Hassan Bouhadi et Abdulmagid Breish ont, via leurs avocats respectifs, conjointement demandé à la justice britannique de nommer BDO, le cabinet d’audit et de conseil international basé à Bruxelles, pour être le récepteur et le gestionnaire des dossiers litigieux du fonds souverain libyen.

Report à fin 2016

Cependant, faute de la pleine reconnaissance à Tobrouk et à Tripoli du gouvernement d’union nationale libyen annoncé au Maroc le 14 février 2016, le juge britannique William Blair devait d’abord décider de la partie jugée légitime pour représenter les intérêts de la LIA. Ce qu’il s’est refusé à faire  « à l’aune des développements politiques récents ».

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« La position du gouvernement britannique a été clairement énoncée dans une lettre du Foreign and Commonwealth Office (FCO ) déclarant que le Gouvernement de Sa Majesté n’a pas reconnu que le gouvernement de la Libye soit le gouvernement Tobrouk ou le gouvernement de Tripoli », indique une déclaration transmise à Jeune Afrique de Portland, agence londonienne de conseil en communication et affaires publiques, qui représente Abdulmagid Breish.

Contacté par Jeune Afrique, Davidson Ryan Dore indique que les prochaines audiences sont prévues en décembre 2016, dans le cas de la plainte de la LIA contre la Société générale, en février 2017 dans le cas de Goldman Sachs.

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La LIA a été créée en 2007 sous le régime du Colonel Khadafi pour faire fructifier les gains du pétrole. Sa dernière valorisation, réalisée début 2013 par le cabinet Deloitte, fait état de 67 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

Le fonds a porté plainte au Royaume-Uni contre les deux banques en 2014 les accusant de lui avoir vendu des produits financiers toxiques. Le fonds leur demande quelque 2,5 milliards de dollars de compensation.

Les deux groupes bancaires contestent les accusations de la LIA.

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