Aide au développement : quels sont les principaux donateurs en 2015 ?
L’OCDE a publié ce mercredi les chiffres de l’aide au développement pour l’année 2015. Le montant global de l’aide a augmenté de +7 % en 2015 pour atteindre 131,6 milliards de dollars, en raison notamment de la hausse des montants consacrés aux réfugiés.
L’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a publié ce mercredi 13 avril le montant de l’aide publique au développement (APD) accordée par les pays riches en 2015.
Durant l’année écoulée, l’APD des 28 pays membres du Comité d’aide au développement (CAD) a atteint 131,6 milliards de dollars, soit une augmentation de +6,9 % en dollars constants, note l’OCDE.
Cette forte poussée s’explique en grande partie, reconnaît l’OCDE, par la nette augmentation de l’aide consacrée aux réfugiés, qui a plus que doublé l’an dernier, pour atteindre 12 milliards de dollars, soit 9,1 % de l’aide au développement des pays membres du CAD, contre 4,8 % en 2014. « Si l’on exclut les fonds consacrés aux réfugiés, l’aide reste en hausse de +1,7 % en termes réels », insiste néanmoins l’institution multilatérale.
Découvrez dans l’infographie ci-dessous les montants de l’aide au développement des pays développés
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(NB : les données 2015 sont en dollars courants, l’historique 1960-2015 a été lui réalisé en dollars constants de manière à contrôler l’impact de l’inflation et des fluctuations de change, d’où l’écart entre les montants de l’aide pour l’année 2015 dans les deux tableaux)
La crise des réfugiés comme « prétexte » ?
Dans un communiqué parvenu à Jeune Afrique, l’ONG ONE, dédiée à la lutte contre l’extrême pauvreté, se montre d’un optimiste assez modéré quant à la hausse de l’APD.
Si la structure co-fondée par le chanteur irlandais Bono se félicite de la hausse de l’aide « après de nombreuses années de déclin », elle appelle les pays européens à « ne pas utiliser la crise des réfugiés comme prétexte pour atténuer leurs efforts dans la lutte contre l’extrême pauvreté ». Et rappelle que « de nombreux pays, dont l’Allemagne et les Pays-Bas, sont désormais officiellement les premiers bénéficiaires de leur propre aide et cinq pays dépensent plus de 20 % de leur budget d’APD sur leur territoire ».
De fait, seuls six pays membres du CAD ont respecté l’objectif d’accorder au moins 0,7 % de leur Revenu national brut (RNB) à l’aide au développement. Avec 1,40% du RNB (7 milliards de dollars), la Suède fait figure de meilleur élève, devant la Norvège, le Luxembourg, le Danemark, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. En 2015, l’aide au développement représente en moyenne 0,3 % du RNB parmi les pays donateurs, comme en 2014.
Engagements
En valeur absolue, les États-Unis restent toutefois, de loin le premier bailleur de fonds parmi les pays développés, avec plus de 31,08 milliards de dollars d’aide accordés en 2015. Viennent ensuite le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Japon et la France.
Cette dernière a réitéré, dans un communiqué conjoint des ministères des Affaires étrangères et des Finances, l’engagement du gouvernement à augmenter l’aide au développement pour dégager quatre milliards d’euros d’ici à 2020 – dont la moitié sera consacrée au changement climatique. Un objectif annoncé en septembre 2015 par le président François Hollande, lors d’un discours aux Nations unies.
Fin septembre 2015, la présentation d’un budget 2016 qui allait à rebours de ses ambitions affichées lors avait suscité l’indignation des ONG.
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