Maroc : le Conseil de sécurité planche sur l’épineuse question du Sahara occidental

Un projet de résolution sur le Sahara occidental présenté par les États-Unis au conseil de sécurité, le 27 avril, demande à ce que la Minurso retrouve pleinement sa capacité d’intervention et donne quatre mois au secrétaire général de l’ONU pour négocier avec les Marocains afin de réaliser cet objectif. Dures tractations en vue !

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, à Genève le 8 avril. © Martial Trezzini/AP/SIPA

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, à Genève le 8 avril. © Martial Trezzini/AP/SIPA

Publié le 28 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

On est loin encore de la fin de ce bras de fer sur le Sahara occidental ! Les États-Unis ont proposé le 27 avril à leurs partenaires du Conseil de sécurité une résolution qui souligne la nécessité urgente pour la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) de fonctionner pleinement et donne quatre mois aux Nations unies et à Rabat pour y parvenir.

En attendant, le mandat de la Minurso serait prolongé de 12 mois sans modification.

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Le Conseil votera ce projet de résolution le 29 avril, un jour plus tard que prévu pour permettre aux pays membres d’en débattre plus longuement, selon des diplomates.

Passes d’armes à l’ONU

L’ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a estimé devant des journalistes que les discussions sur ce texte ne seraient pas faciles. Après une première discussion du projet à huis clos au Conseil, il a estimé qu’il y avait une marge d’amélioration et que certains pays membres cherchaient à durcir le texte.

Selon des diplomates, la résolution est un compromis soigneusement pesé. Le Maroc, soutenu notamment par la France, souhaitait un renouvellement pour 12 mois du mandat de la Minurso sans condition, alors que plusieurs membres du Conseil (États-Unis, Royaume-Uni, Venezuela, Angola, Uruguay, Nouvelle-Zélande) voulaient s’assurer que la mission soit à même de remplir pleinement son mandat originel.

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Rabat est en conflit avec le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, depuis que ce dernier a traité la situation dans la région du Sahara « d’occupation ». En signe de représailles, le Maroc a expulsé 72 membres de la composante civile de la Minurso. 

Aucune sanction ni mesure coercitive

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Estimant que la Minurso ne pourra pas accomplir sa mission, l’ONU a demandé au Maroc de se conformer à ses obligations internationales et de permettre au personnel civil expulsé de rejoindre ses postes. À la suite de quoi, le Maroc a répondu que sa décision était « souveraine et irrévocable ». « Le Maroc reste attaché au respect du cessez-le-feu et refuse tout changement de la nature de ce conflit comme il s’oppose à toute tentative visant à occulter les efforts du Maroc et à saper son projet d’autonomie pour ses provinces sahariennes », a affirmé le porte-parole du gouvernement marocain, Mustapha El Khalfi, le 21 avril.

Le projet de résolution soumis au Conseil de sécurité est donc défavorable au Maroc puisqu’il demande à ce que la Minurso retrouve sa capacité à fonctionner pleinement et donne mandat à Ban Ki-moon pour mener les négociations sur quatre mois afin d’arriver à cet objectif. 

Le texte ne prévoit cependant aucune sanction ni mesure coercitive pour forcer le Maroc à revenir sur sa décision.

 

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