RD Congo : #SebinezaMustGo, un scandale sexuel au gouvernement

Depuis jeudi soir circule sur la Toile une vidéo dans laquelle on voit Enock Ruberangabo Sebineza, vice-ministre de la RD Congo en charge des Télécommunications, en plein ébat sexuel solitaire dans son bureau. Dès le lendemain, il a été révoqué de ses fonctions alors qu’une campagne exigeait sa démission sur les réseaux sociaux.

Extrait de la vidéo embarrassante du vice-ministre Enock Ruberangabo Sebineza. © Capture d’écran/Youtube

Extrait de la vidéo embarrassante du vice-ministre Enock Ruberangabo Sebineza. © Capture d’écran/Youtube

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Publié le 29 avril 2016 Lecture : 2 minutes.

« Il ne pourrait en être autrement : une décision doit être prise », nous confiait dans la matinée une source gouvernementale. « Le Premier ministre et beaucoup de membres du gouvernement sont très affectés depuis la diffusion sur internet de cette vidéo », jeudi 28 avril, ajoutait-t-elle.

Il s’agit d’une sextape de 4 minutes 30 secondes dans laquelle l’on voit Enock Ruberangabo Sebineza, vice-ministre congolais des Postes et Télécommunications, se livrer à l’onanisme – ou en tout cas à un jeu sexuel solitaire sans doute motivé par un échange via sa webcam. L’acte se passe dans son bureau de travail, drapeau de la RD Congo à sa droite et portrait officiel du chef de l’État au-dessus de sa tête.

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« Mettre de la distance entre ce vice-ministre et la République »

Très rapidement après la diffusion de la vidéo, les réseaux sociaux s’enflamment. Des Congolais se disent choqués et interpellent le président Joseph Kabila et le Premier ministre Matata Ponyo. Et la mobilisation des internautes s’articule autour d’un mot d’ordre, mieux un hashtag : #SebinezaMustGo (Sebineza doit partir). Une campagne lancée par @SoraZiz pour exiger la « démission immédiate » du vice-ministre.

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https://twitter.com/Rigozaza/status/725988683321626625

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« On connaissait l’histoire de ceux qui violaient des pauvres femmes à l’Est… on digère maintenant l’histoire des gens qui violent un drapeau, un pays… Tout un symbole. On vous a confié l’honneur de notre pays, merci de ce que vous en avez fait. Bravo ! On est fier de vous », poste sur Facebook Patient Ligodi, journaliste et entrepreneur congolais.

Révocation du vice-ministre à la base du scandale

«  Exiger la démission d’Enock Ruberangabo Sebineza, c’est la seule façon de mettre de la distance entre lui et la République. Car ce qui choque le plus, c’est qu’il a commis cet acte dans son bureau et à côté du drapeau national », explique à Jeune Afrique l’initiatrice de la campagne qui ne compte pas s’arrêter aux réseaux sociaux.

« J’envisage d’aller voir certains membres du gouvernement – Tryphon Kin-Kiey Mulumba et Thomas Luhaka notamment -, pour leur demander d’agir et de proposer au chef de l’État un remplaçant au poste », indique-t-elle.

Mais quelques heures plus tard, la décision tombe sur la Radiotélévision nationale congolaise (RDC) : « Est révoqué de ses fonctions de vice-ministre des Postes et Télécommuniques M. Enock Sebineza. »

L’ordonnance signée vendredi par le président Joseph Kabila précise que le vice-ministre au cœur du scandale sexuel « a gravement manqué aux devoirs déontologiques et éthiques auxquels sont soumis les membres du gouvernement ». #SebinezaIsGone, se félicitent les internautes.

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