Congo-Brazzaville : le général Mokoko placé en garde à vue à la DGST

Le général Jean-Marie Michel Mokoko a été arrêté mardi soir et placé en garde à vue à la direction générale de surveillance du territoire (DGST) à Brazzaville, a annoncé son avocat.

Le candidat indépendant à l’élection présidentielle au Congo du 20 mars, Jean-Marie Michel Mokoko, à son dernier meeting de campagne à Brazzaville, le 18 mars 2016. © Marco Longari/AFP

Le candidat indépendant à l’élection présidentielle au Congo du 20 mars, Jean-Marie Michel Mokoko, à son dernier meeting de campagne à Brazzaville, le 18 mars 2016. © Marco Longari/AFP

Publié le 14 juin 2016 Lecture : 1 minute.

« Pour l’instant, nous sommes encore dans l’enquête préliminaire concernant son dossier. On se réserve (le droit) de révéler toutes les informations », a ajouté Me Yvon Eric Ibouanga. Selon des témoins, Jean-Marie Michel Mokoko a été escorté mardi à la DGST par plusieurs policiers.

Jeudi dernier, le ministre de la justice, Pierre Mabiala, avait réclamé l’accélération de la procédure contre le général Mokoko, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars remportée par le président Denis Sassou Nguesso.

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L’affaire de la vidéo 

Le général est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discutant d’un plan visant à chasser Denis Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme. Si le visage de ce dernier n’est pas visible, il se présente comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE).

À la veille de la présidentielle, Jean-Marie Michel Mokoko avait été interrogé plus d’une fois dans cette affaire par la police. Depuis l’élection, il vit en résidence surveillée dans sa maison du centre-ville de Brazzaville.

Ancien conseiller de Sassou

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Ancien chef d’état-major des armées du Congo de 1987 à 1993, passé par l’École supérieure militaire (ESM) de Saint-Cyr en France, le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à l’élection présidentielle du 20 mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.

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Le scrutin a été remporté par Denis Sassou Nguesso, avec plus de 60% de suffrages. Des résultats officiels qualifiés de « forfaiture » par cinq opposants, dont le général Mokoko.

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