Attijariwafa et Emirates NDB en lice pour le rachat de Barclays Egypt

Attijariwafa Bank se retrouve face Emirates NDB pour le rachat de la filiale égyptienne du britannique Barclays Group, rapporte « Reuters ». Le groupe marocain s’était vu coiffé au poteau par le dubaïote pour le rachat de la filiale égyptienne du français BNP en 2013.

Attijariwafa Bank compte plus de 3 000 agences dans 23 pays. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

Attijariwafa Bank compte plus de 3 000 agences dans 23 pays. © Hassan Ouazzani pour Jeune Afrique

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Publié le 20 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

Selon l’agence Reuters, Barclays a ouvert officiellement les candidatures au rachat de sa filiale Barclays Egypt.

Le groupe britannique s’est engagé début mars à réduire sa présence sur le continent africain, en cédant Barclays Egypt et Barclays Zimbabwe, et en diminuant sensiblement sa participation dans Barclays Africa Group Limited (BAGL), qui rassemble le sud-africain Absa Bank et ses participations dans une dizaine de pays notamment en Afrique australe et orientale.

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Deux établissements bancaires seraient déjà en lice pour le rachat de Barclays Egypt, selon des sources citées par Reutersle marocain Attijariwafa Bank et le dubaïote Emirates NDB.

Selon Reuters, Attijariwafa Bank a mandaté la banque d’affaires suisse UBS Group comme conseiller dans cette opération, confirmant une information de l’agence américaine Bloomberg dévoilée en mai dernier. Emirates NDB, pour sa part, a désigné comme conseiller, selon la même source, l’américain Perella Weinberg Partners, spécialisé dans le conseil financier et la gestion d’actifs.

D’autres établissements financiers peuvent encore se porter candidat, jusqu’en août, pour le rachat de Barclays Egypt, dont la valeur est estimée à 400 millions de dollars, indique Reuters.

Un nouveau face-à-face

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Implantée en Égypte depuis plus de 150 ans, Barclays compte 56 agences et près de 127 000 clients dans le pays.

Pour le moment, seuls Emirates NDB (101,4 milliards d’euros d’actifs en 2015) et Attijariwafa Bank (38 milliards d’euros) ont désigné des banques d’affaires pour les accompagner dans cette opération, rapporte l’agence de presse.

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Les deux groupes s’étaient également portés candidats pour le rachat de BNP Paribas Egypt. Une lutte finalement remportée par Emirates NDB, dans une transaction estimée à 500 millions de dollars et finalisée au deuxième trimestre 2013.

Emirates NDB est détenu majoritairement par Investment Corporation of Dubai, le fonds d’investissement souverain de l’émirat de Dubaï. Le groupe bancaire est présent aux Émirats arabes unis, en Égypte, en Arabie saoudite, à Singapour et au Royaume-Uni, avec des bureaux de représentation en Inde, en Chine et en Indonésie. Le rachat de Barclays Egypt était sa première implantation en Afrique.

Tentatives multiples d’implantation en Égypte

Attijariwafa Bank, qui dispose d’un bureau de représentation au Caire, a échoué jusqu’à présent à prendre véritablement pied en Égypte.

Outre la tentative malheureuse de rachat de BNP Paribas Egypt, Attijariwafa était également entré en négociation, en 2015, avec le grec Piraeus pour la reprise de Piraeus Bank Egypt, sans plus de succès, coiffé au poteau cette fois par le koweïtien Al Ahli Bank.

Attijariwafa Bank est une filiale du holding royal marocain Société nationale d’investissement (SNI). Premier groupe marocain en termes d’actifs, Attijariwafa a établi en une décennie une importante présence en Afrique subsaharienne. Le groupe est aujourd’hui établi dans une vingtaine de pays à travers le continent.

En Afrique du Nord, Attijariwafa Bank est déjà présent en Tunisie et en Mauritanie, et dispose de bureaux de représentation en Égypte et en Libye.

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