Africa50 accueille la BCEAO et Bank Al-Maghrib à son tour de table
À l’occasion de la deuxième assemblée générale du fonds piloté par la BAD, de nouvelles institutions rejoignent le tour de table. La Banque centrale marocaine et la BCEAO ont injecté 25 millions de dollars dans ce véhicule d’investissement panafricain spécialisé dans les infrastructures.
![La Cnuced appelle les États africains à diversifier leurs sources d’endettement pour répondre aux grands enjeux de développement © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/07/21/infrastructures-afrique-train-e1469198203437.jpg)
La Cnuced appelle les États africains à diversifier leurs sources d’endettement pour répondre aux grands enjeux de développement © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique
Après son assemblée constitutive, tenue le 19 juillet 2015, le Fonds Africa 50 a tenu sa deuxième assemblée générale à Casablanca où il a choisi d’établir son siège, ce jeudi 21 juillet.
La rencontre a été l’occasion pour le nouveau directeur général du fonds, le Camerounais Alain Ebobissé, nommé en avril dernier, de rencontrer les actionnaires de ce fonds spécialisé dans le développement et le financement de projets d’infrastructures dans le continent.
Ces actionnaires (principalement des États) sont désormais au nombre de 22 avec l’adhésion lors de cette assemblée de deux banques centrales. Bank Al-Maghrib (la Banque centrale marocaine) et la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) ont effectivement souscrit respectivement à hauteur de 20 millions et 5 millions de dollars respectivement.
Une contribution qui vient s’ajouter au capital initial d’Africa 50 estimé à 740 millions de dollars, sur la base des montants effectivement libérés par les États-actionnaires (830 millions de dollars ont été annoncés).
Objectif un milliard de dollars
« Nous allons multiplier les efforts pour inciter de nouveaux actionnaires à intégrer le tour de table de notre fonds, promet Alain Ebobissé. Nous visons un capital d’un milliard de dollars, d’ici le mois de décembre, grâce notamment à l’adhésion de nouvelles banques centrales mais aussi avec l’arrivée d’investisseurs institutionnels ».
Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement (BAD) et du Conseil d’administration d’Africa 50, partage le même optimisme. « Il y a moyen de mobiliser l’épargne africaine. Rien que dans les fonds de pension du continent, il y a des ressources financières que nous estimons à 69 milliards de dollars », a-t-il expliqué lors de la conférence de presse tenue à l’issue de l’assemblée générale.
Le Fonds Africa 50 a été mis en place suite à la déclaration commune des chefs d’États africains sur le développement des infrastructures sur le continent.
Ce fonds monté par la Banque africaine de développement vise ainsi à mettre en œuvre des solutions innovantes pour accélérer le déploiement de ces investissements dans le continent où les besoins sont estimés à 100 milliards de dollars par an.
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