France – Prêtre égorgé : un des assaillants était inculpé pour lien avec le terrorisme

L’un des auteurs de l’attaque mardi d’une église à Saint-Etienne-du-Rouvray, dans l’agglomération de Rouen, au cours de laquelle un prêtre a été égorgé, avait été inculpé pour lien avec le terrorisme et placé en détention avant de bénéficier d’une liberté conditionnelle, selon une source proche de l’enquête.

Arrestation d’un homme après une perquisition à Saint-Étienne-du-Rouvray, le 26 juillet 2016. © AFP

Arrestation d’un homme après une perquisition à Saint-Étienne-du-Rouvray, le 26 juillet 2016. © AFP

Publié le 26 juillet 2016 Lecture : 2 minutes.

L’homme, à peine majeur et connu des services antiterroristes, « avait tenté de rallier la Syrie par deux fois en 2015 », a précisé une source proche de l’enquête à l’AFP mardi 26 juillet. « Depuis sa libération, il avait obligation de porter un bracelet électronique permettant à la police de le localiser en permanence », a-t-elle ajouté.

Deux essais pour se rendre en Syrie

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Encore mineur lors de sa première tentative pour rallier la Syrie, il avait été interpellé lors de son transit en Allemagne, selon cette source.

Pour son second essai, le jeune homme, cette fois majeur, était passé par la Suisse et avait vu son voyage échouer en Turquie, où il avait été arrêté. Il avait ensuite été renvoyé en Suisse puis remis à la France, a précisé la même source. Il avait alors été inculpé et écroué pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, avant d’être libéré et placé sous bracelet électronique.

On savait qu’il voulait aller en Syrie

Selon des témoignages recueillis dans son voisinage, l’assaillant avait déjà parlé de s’attaquer à une église. « On savait qu’il voulait aller en Syrie », a témoigné auprès de l’AFP un voisin de la famille, âgé de 60 ans et qui dit ne l’avoir jamais vu à la mosquée qu’il fréquente tous les jours.

« Je ne suis pas étonné, il m’en parlait tout le temps », a déclaré sur la radio RTL un adolescent qui a assuré faire partie des connaissances de l’assaillants. « Il parlait d’islam, qu’il allait faire des trucs comme ça. Il m’a dit ‘je vais aller faire une église’ il y a deux mois. Je l’ai pas cru, il disait beaucoup de choses ».

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« C’était un jeune comme nous, je ne comprends pas comment il a basculé comme ça », a en revanche affirmé une autre de ses connaissances à la radio. « Il s’est fait retourner le cerveau. Ce qu’il a fait, ça n’a rien à voir avec les musulmans ».

Attaque revendiquée par l’EI

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Mardi, à l’heure de la messe, il a fait irruption avec un complice dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Les deux assaillants ont pris en otage cinq personnes, avant d’égorger Jacques Hamel, un prêtre octogénaire. Un autre otage, très grièvement blessé, se trouve entre la vie et la mort.

Les deux auteurs de l’attaque, qui a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI) moins de deux semaines après l’attentat de Nice, ont été abattus par les hommes de la Brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Rouen.

La section antiterroriste du parquet de Paris s’est saisie de l’enquête, confiée à la Sous-direction antiterroriste (SDAT) et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Deux perquisitions ont eu lieu dans cette commune de l’agglomération de Rouen et au moins une personne a été placée en garde à vue.

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