Gabon : inauguration du nouveau port minéralier d’Owendo
D’un coût de 134 millions d’euros, le nouveau terminal doit absorber 10 millions de tonnes de minerais par an et soulager les infrastructures du port commercial d’Owendo.
Bouffée d’air à Owendo, le plus grand port commercial gabonais à 15 km au sud de Libreville : un nouveau port minéralier y a été inauguré le mercredi 10 août par le président Ali Bongo Ondimba, a fait savoir l’exécutif gabonais dans un communiqué.
Ce nouveau terminal portuaire, assis sur un polder de 45 hectares, pourrait absorber le transport de 10 millions de tonnes de matières premières minières par an, selon les chiffres communiqués par la présidence. Selon la même source, l’entreprise française Colas (filiale de Bouygues dédiée au ferroviaire et aux infrastructures routières), et Nouvelle Gabon Mining, actif dans l’extraction de manganèse, sont les premiers clients déclarés du nouveau port minéralier.
Vocation internationale
La nouveau quai de 170 mètres viendra en complément du port commercial à vocation internationale d’Owendo — et plus spécifiquement de son terminal minier géré par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) —, dont les infrastructures et les équipements viellissants sont mis en rude concurrence par les voisins camerounais (Douala et Kribi) et congolais (Pointe-Noire), autres portes d’entrée sous-régionales pour les pays enclavés de la région.
En 2013, le trafic de conteneurs à Owendo avait dépassé 130 000 équivalents vingt pieds (EVP, unité de mesure des conteneurs) alors que la capacité de traitement du port n’était que de 120 000 EVP.
La croissance des volumes de marchandises traitées à Owendo est liée notamment à la politique de grands travaux engagée en 2009 (routes, bâtiments publics, stades…) et aux besoins en matériaux de construction qu’elle a suscités. Quelque 600 000 tonnes de ciment ont été importées en 2015 au Gabon contre 150 000 tonnes en 2009.
Réduire encore le temps d’attente des navires
Si l’installation de trois grues mobiles en 2015 au port d’Owendo a déjà permis de ramener le temps d’attente des navires de 8 à 4 jours, l’objectif de la nouvelle d’extension est d’abaisser encore ces délais, « de 7 à 2 jours » selon le communiqué de la présidence gabonaise.
Le port a été financé en partie par un prêt de 33 milliards de F CFA (50,3 millions d’euros) signée en janvier 2016 entre le Gabon et la Banque de développement des États de l’Afrique centrale (BDEAC), selon le communiqué de la présidence. Un premier montant de 51,6 milliards de F CFA avait été évoqué début janvier. Le coût total de l’infrastructure est estimé de 88 milliards de F CFA (134 millions d’euros), indique la présidence, qui rappelle qu’elle a également bénéficié d’un financement de BGFIBank.
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