Les voyants sont de nouveau au vert pour Air Mauritius
La compagnie nationale mauricienne a enregistré un bénéfice de 2,1 millions d’euros durant le deuxième trimestre 2016, contre une perte de -9,66 millions d’euros un an plus tôt. Sur l’année qui s’est achevée fin mars, son résultat net atteint 16,5 millions d’euros.
Les voyants sont de nouveau au vert pour Air Mauritius. Selon ses résultats du deuxième trimestre 2016, publiés ce jeudi 11 août, le groupe aérien national mauricien a réalisé un chiffre d’affaires trimestriel en légère hausse à 109,98 millions d’euros (+2,7 % sur un an). Son bénéfice sur la période avril-juin 2016 a atteint +2,1 millions d’euros, contre une perte de -9,66 millions d’euros durant la même période l’an dernier.
Ces bonnes performances confirment le retour à l’équilibre d’Air Mauritius constaté durant l’année fiscale qui s’est achevée le 31 mars 2016. Durant cette période, le chiffre d’affaires du groupe a atteint 490,8 millions d’euros (+5,4 % sur un an), pour un bénéfice de 16,5 millions d’euros, contre une perte de -23,6 millions d’euros un an plus tôt.
Plan de redressement
Pour Arjoon Suddhoo, revenu en mars 2015 aux rênes d’Air Mauritius qu’il avait dirigé entre 2001 et 2005, ces performances démontrent l’efficacité du plan de redressement de l’opérateur aérien, confronté à de graves difficultés il y a deux ans.
« La société a lancé un programme pour stimuler les ventes et améliorer la productivité dans tous les secteurs de l’entreprise. Je suis particulièrement heureux de constater que Air Mauritius a obtenu des résultats et est engagé sur la voie que le conseil d’administration et la direction ont fixé », déclarait-il en juin dernier, à la publication des résultats annuels 2015-2016.
Pétrole moins cher
Il faut noter cependant que la compagnie a bénéficié des effets positifs de la baisse des cours du pétrole : 50 dollars le baril de brent en moyenne durant l’année qui s’est achevée en mars (90 dollars un an plus tôt), et 44 dollars entre avril et juin 2016, contre 61 dollars l’an dernier, ce qui a permis une baisse de -10,2 % des coûts opérationnels durant le deuxième trimestre de cette année.
Les efforts de la compagnie pour accroître le taux d’occupation de ses appareils et le nombre de voyageurs portent leurs fruits. Durant le deuxième trimestre 2016, la compagnie a transporté 343 473 passagers (+9 % sur un an), tandis que le taux d’occupation des appareils a atteint 77,2 % contre 75,1 % un an plus tôt. Le groupe aérien a également continuer de renforcer ses fonds propres. Ils avaient chuté à 39,67 millions d’euros en mars 2015, avant de rebondir à 79,82 millions d’euros fin mars 2016. Fin juin, ils se situaient à 88,26 millions d’euros.
Axe Asie-Afrique
La compagnie entend renforcer sa desserte de l’axe Asie-Afrique.
En juillet, Air Mauritius a lancé une desserte hebdomadaire de Canton (Guangzhou), dans le sud de la Chine, portant à neuf ses vols chaque semaine vers le géant asiatique (Shanghai, Hong-Kong, Pékin, Chengdu et Canton).
Air Mauritius a également renforcé ses dessertes sur le continent (26 au total par semaine), lançant des vols directs vers Maputo (Mozambique) et Dar es-Salaam (Tanzanie) en mai dernier. Enfin, un troisième ATR 72-500 a rejoint la flotte de l’opérateur en juillet pour améliorer les dessertes de l’île Rodrigues (l’une des plus isolées de l’archipel des Mascareignes) et l’île de la Réunion.
Actionnaires
Fin mars 2016, Air Mauritius était détenu majoritairement par l’État mauricien (44,42 % du capital), devant The State Investment Corporation Ltd, la société de capital-investissement du gouvernement mauricien, (13,73 %), le groupe diversifié local Rogers & Company Limited (13,52 %), Air France (8,5 %) et Air India (7,06 %).
L'éco du jour.
Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus – Économie & Entreprises
- Au Maroc, l’UM6P se voit déjà en MIT
- La Côte d’Ivoire, plus gros importateur de vin d’Afrique et cible des producteurs ...
- Aérien : pourquoi se déplacer en Afrique coûte-t-il si cher ?
- Côte d’Ivoire : pour booster ses réseaux de transports, Abidjan a un plan
- La stratégie de Teyliom pour redessiner Abidjan