Coton : la Côte d’Ivoire lance la privatisation de la CIDT

L’État ivoirien a officiellement lancé le processus de privatisation de la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT) mardi. La Côte d’Ivoire tente de sauver un des acteurs historiques de la filière, en rémission et à qui ses concurrents taillent des croupières.

Vue de l’usine de la CIDT, à Bouaké, le 7 Janvier 2014. © Émilie Régnier pour Jeune Afrique.

Vue de l’usine de la CIDT, à Bouaké, le 7 Janvier 2014. © Émilie Régnier pour Jeune Afrique.

Publié le 27 septembre 2016 Lecture : 1 minute.

La Côte d’Ivoire a lancé mardi 27 septembre, via un appel d’offre international, le processus de privatisation de la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT), acteur historique de la filière coton dans le pays.

Si la CIDT ne faisait pas partie de la liste des quinze entreprises d’État ou à participation publique dont Abidjan avait indiqué, en février 2014, vouloir se désengager, elle sera à son tour privatisée.

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Selon l’agenda dévoilé par le comité de privatisation, l’État envisage de céder 80% des parts à un investisseur privé pour en garder 20%. Ce schéma prévoit une première cession de 33,3% dès cette année et encore 46,7% à partir de 2020, dont 13% en portage.

C’est-à-dire que les investisseurs acquéreurs des parts de l’État introduiront 10% de ces 13% à la Bourse régionale des valeurs de mobilières (BRVM) d’Abidjan, à destination des petits porteurs. Les 3% restants devraient échoir au personnel de la CIDT.

Assurer la survie de la CIDT

« L’investisseur qui sera choisi devra, dès la signature du contrat de cession-acquisition de la tranche de 33,33%, être capable d’apporter un financement de 16,9 milliards francs CFA [26 millions d’euros], explique-t-on du côté du comité de privatisation. Ce fonds sera transformé en parts de capital ».

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L’objectif du gouvernement est d’assurer la survie et la pérennité de la CIDT qui sort progressivement d’une grave crise après le démantèlement, en 1996, des actifs de la compagnie. Lors de la campagne 2014-2015, la CIDT avait bénéficié d’un financement de 19 milliards francs CFA de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), ce qui lui a donné une bouffée d’oxygène.

Aujourd’hui, avec 50 000 à 60 000 tonnes de coton par campagne, la CIDT détient une part marginale (environ 10%)  de la production de la filière cotonnière, dominée par Ivoire Coton (groupe IPS) et la Compagnie ivoirienne de coton (CIOC).

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