RD Congo : l’or de Namoya booste les résultats du canadien Banro

Fort de l’inauguration au début de l’année de sa nouvelle mine d’or de Namoya dans l’est de la RDC, dans la province du Maniema, le canadien Banro Corporation voit ses derniers résultats trimestriels considérablement dopés.

Vue de la mine d’or à ciel ouvert de Namoya, en RD Congo. © www.banro.com

Vue de la mine d’or à ciel ouvert de Namoya, en RD Congo. © www.banro.com

Publié le 8 novembre 2016 Lecture : 2 minutes.

Ses revenus au troisième trimestre 2016 ont totalisé 67 millions de dollars (60 millions d’euros), en hausse de +75 % par rapport à la même période l’année dernière, selon des informations communiquées le lundi 7 novembre. Fin septembre, son chiffre d’affaires annuel atteignait 174 millions de dollars (+42 % sur un an).

La production d’or de Banro, qui comprend aussi sa mine de métal jaune de Twangiza, en service depuis 2012 au Sud-Kivu, a en effet bondi au troisième trimestre 2016 de +53 % à 53 377 onces.

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Le groupe coté à Toronto et à New York est dirigé par John Clarke, ancien CEO de Nevsun Resources, basé à Vancouver, et ex-directeur exécutif du ghanéen Ashanti Goldfields Co (intégré depuis 2004 dans le sud-africain AngloGold Ashanti). Depuis le 1er novembre, la société minière a un nouveau directeur financier : Dave Langille, vétéran de l’industrie extractive canadienne.

La capitalisation de Banro, de l’ordre de 100 millions de dollars canadiens (68 millions d’euros), a sensiblement progressé durant le premier semestre 2016, suite au démarrage de Namoya, avant de baisser à partir de la mi-juillet avec la retombée du prix du métal jaune.

Réduire la facture énergétique

À Twangiza et Namoya, qui sont actuellement opérées à ciel ouvert, Banro envisage de surcroît de passer à l’extraction en souterrain afin de prolonger la durée de vie des deux mines et amortir davantage le coût des installations. Dans l’immédiat, il est surtout aussi question de mettre fin à l’approvisionnement en carburant diesel des deux sites et de passer à une alimentation hydroélectrique afin de réduire les coûts de production.

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Le management de Banro a entamé des discussions avec des partenaires potentiels à cette fin. En ligne de mire, l’installation de deux unités de production de 10 MW en tout. Assurer un approvisionnement énergétique fiable est l’un des principaux défis des miniers en RDC, où les infrastructures sont très peu développées.

Randgold Resources, autre producteur d’or de premier plan dans le pays, fait face aux mêmes difficultés que Banro. Le groupe britannique dirigé par le Sud-Africain Mark Bristow vient d’ailleurs de retenir, après appel d’offres, plusieurs compagnies locales (Oriental Builders, Traminco et Top Engineering) pour procéder à la construction de sa troisième centrale hydroélectrique sur son site aurifère de Kibali, inauguré en 2013 dans le nord-est du pays.

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