Affaire Nyamitwe : le Rwanda répond aux accusations du Burundi

Les autorités burundaises ont vite désigné le Rwanda comme auteur de la tentative d’assassinat de Willy Nyamitwe, conseiller chargé de la communication à la présidence. Des accusations que Kigali balaient d’un revers de main.

Un soldat burundais dans une rue déserte de Bujumbura le 8 novembre 2015. © Stringer/AP/SIPA

Un soldat burundais dans une rue déserte de Bujumbura le 8 novembre 2015. © Stringer/AP/SIPA

Armel Bukeyeneza

Publié le 1 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Willy Nyamitwe n’est pas un danger pour le Rwanda ! », a d’abord affirmé le lieutenant-colonel rwandais René Ngendahimana dans le journal Igihe, mercredi 30 novembre, réagissant aux accusations de Bujumbura incriminant Kigali dans la tentative d’assassinat du conseiller à la communication du président Pierre Nkurunziza, le 28 novembre, dans laquelle un des gardes du corps de celui-ci a trouvé la mort.

« Le Rwanda n’a aucun intérêt à tuer ou à voir mourir Willy Nyamitwe », ajoutait le porte-parole de l’armée rwandaise, demandant aux autorités burundaises de fournir plus de preuves de leurs dires, comme l’identité d’un « militaire rwandais » cité dans l’attaque.

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Aucun doute

De fait, Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police burundaise, n’avait exprimé aucun doute au lendemain de l’attaque. « Ceux qui ont monté le coup sont de mèche avec des gens qui sont au Rwanda », avait-il dit, accusant de surcroît deux militaires burundais mis aux arrêts, le caporal Jean-Claude Nduwimana et le colonel Dieudonné Dushimagize, de collaboration avec « le Rwanda ».

Des accusations étayées par Willy Nyamitwe lui-même qui, sur son compte Twitter, se demandait « pourquoi tous les crimes au Burundi sont planifiés au Rwanda ».

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Guet-apens

D’après des témoins, alors que Willy Nyamitwe regagnait son domicile de Kajaga, à l’ouest de la capitale vers 21 heures lundi dernier, des assaillants ont ouvert le feu sur sa voiture. Le conseiller à la présidence a été touché au bras et un de ses gardes du corps, surnommé Gasongo, y a laissé la vie, d’après le porte-parole de la police.

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Les habitants de la localité parlent d’un coup « savamment » monté : « Les assaillants avaient pris le soin de se positionner dans les maisons encore en construction situées tout près de son domicile ».

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