Côte d’Ivoire : deux gendarmes abattus sur l’axe Bondoukou-Bouna

Deux gendarmes ivoiriens ont été tués mercredi dans l’est de la Côte d’Ivoire, moins d’un mois après la mort de quatre personnes dont deux gendarmes au cours d’affrontements dans cette région, a-t-on appris ce jeudi de source sécuritaire.

Des gendarmes ivoiriens à Abidjan, en octobre 2015. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Des gendarmes ivoiriens à Abidjan, en octobre 2015. © Schalk van Zuydam/AP/SIPA

Publié le 2 décembre 2016 Lecture : 1 minute.

« Des personnes embusquées ont ouvert le feu à la kalachnikov, à Gbanhui, sur l’axe Bondoukou-Bouna (à 340 km au nord-est d’Abidjan) tuant ces gendarmes en patrouille » a assuré cette même source jeudi 1er décembre à l’AFP.

Cette attaque survient après le lynchage le 16 novembre de deux gendarmes par une population en colère après la mort d’un civil tué par un militaire également lynché à Niamoin, à 70 km de Bouna, dans le nord-est du pays.

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Vague de violence entre population et policiers 

Depuis octobre, le pays connait une série d’accrochages entre forces de l’ordre et population. Le 17 novembre, des affrontements entre jeunes et forces de l’ordre avaient éclaté à Yamoussoukro, capitale politique et administrative du pays, après la mort d’un homme de 22 ans arrêté par la police.

En octobre, tous les policiers de la ville de Katiola (centre-nord) avaient été mutés après une bavure policière qui avait dégénéré en émeutes. Quelques semaines plus tard, un commissariat avait été attaqué à Daloa (380 km au nord-ouest d’Abidjan), troisième ville de Côte d’Ivoire, par des assaillants non identifiés qui ont emporté des armes et libéré des prisonniers.

30 000 soldats pour sécuriser les législatives 

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Ces attaques posent à la fois le problème des bavures policières, mais aussi du non-respect des forces de l’ordre en Côte d’Ivoire, où les armes circulent encore facilement plus de cinq ans après la fin d’une décennie de crise post-électorale.

Cette dernière attaque survient à quelques jours des élections législatives du 18 décembre. Pour assurer la sécurité du scrutin, quelque 30 000 soldats seront déployés, a annoncé jeudi la Commission électorale indépendante (CEI). Dans le détail, 12 000 gendarmes, 12 000 policiers et 6 000 militaires se tiendront seront mobilisés.

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