« Le pipeline sera conçu avec la participation de toutes les parties prenantes, dans le but d’accélérer les projets d’électrification dans toute la région de l’Afrique de l’Ouest », précise un communiqué publié à l’issue de la signature de l’accord.
Le Maroc et le Nigeria veulent créer un marché régional compétitif de l’électricité susceptible d’être relié au marché européen de l’énergie et « qui permettra de développer des pôles industriels intégrés dans l’industrie, l’agro-business et les engrais, afin d’attirer des capitaux étrangers et d’améliorer la compétitivité des exportations ».
Pour le moment, le projet est en phase d’étude. Aucun montant d’investissement n’a été communiqué mais la presse marocaine parle de « plusieurs milliards de dollars ».
Le précédent algérien
Le mensuel marocain Économie et Entreprises, qui avait révélé ce projet de pipeline avant la signature de l’accord, précise que l’Algérie voulait conclure un projet similaire avec le Nigeria mais que ce projet n’a pas pu voir le jour.
En 2002, l’Algérie avait entamé des négociations avec le gouvernement nigérian, en vue de la création d’un pipeline à travers le Sahel, mais aucune convention d’investissement n’avait été signée en raison des risques qui planent sur la région. « Les pays clients ont affiché des réticences face au risque sécuritaire qui mine la région et qui pourrait être à l’origine d’interruptions intempestives d’approvisionnement », explique le mensuel. Le pipeline trans-saharien devait traverser le Sahel et l’Algérie pour atteindre les portes de l’Europe, et s’étendre ainsi sur 4 000 kilomètres.
En signant un mémorandum d’entente avec le marocain Ithmar Capital, le fond souverain du Nigeria adhère au Green Growth Infrastructure Gacility for Africa (GGIF for Africa), premier fonds d’investissement vert dédié au continent africain, lancé par la Banque Mondiale et Ithmar Capital lors du sommet de la finance qui s’est tenu le 16 novembre en marge de la COP 22 à Marrakech.
Ce fonds vert a pour objectif de catalyser la transition de l’Afrique vers une économie verte.