Famille Mandela : si Madiba les voyait…

Mandla, l’un de ses petits-fils, fait scandale. Winnie, son ex-épouse, demande l’annulation post-mortem de leur divorce et conteste son testament. Seule Graça, sa veuve, reste digne.

Madiba avec Graça Machel, son épouse, en mai 2011. © Elmond Jiyane/AFP

Madiba avec Graça Machel, son épouse, en mai 2011. © Elmond Jiyane/AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 9 décembre 2014 Lecture : 2 minutes.

En juin dernier, Mandla Mandela a décidé d’engager un conseiller en communication pour "changer son image". Devenu chef traditionnel, le petit-fils de Nelson en avait sans doute bien besoin. Car un tel soutien aurait pu lui éviter certaines erreurs. Comme cette conférence de presse qu’il tint, en juillet 2013, alors que son grand-père était hospitalisé. Devant les médias du monde entier, il avait accusé Makaziwe, sa tante, d’avoir "semé la division et provoqué la destruction de la famille", avant de déclarer que son frère, Ndaba, était un enfant illégitime. Et cet épisode n’aura pas été le seul.

Tout au long de 2013, le monde a assisté, médusé, à l’étalage public des querelles et des haines recuites au sein de la famille la plus célèbre d’Afrique du Sud. Depuis la mort de Mandela, les six mois de deuil imposant un répit, les passes d’armes entre ses membres sont plus feutrées, et la plupart d’entre eux se sont gardés de commenter les révélations de Zelda La Grange, l’assistante personnelle de Madiba, qui, dans son livre Good Morning, Mr Mandela, paru en juin dernier, a dévoilé les offenses faites à Graça Machel, sa veuve.

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Un divorce que Winnie n’a jamais souhaité ni accepté

Mais les tensions persistent. Winnie Madikizela-Mandela, la deuxième épouse, semble avoir particulièrement mal digéré le testament de l’ancien président, rendu public en février. Celui-ci ne lui accorde rien de plus que ce qu’elle avait déjà perçu lors de leur divorce, en 1996. Un divorce que Winnie n’a jamais souhaité ni accepté. Au point que, ces dernières semaines, elle a entrepris de le contester devant les tribunaux.

Le 14 octobre, elle a déposé un recours devant la haute cour de Mthatha, pour obtenir son annulation ! Pour elle, aucun doute : l’acte est illégal, car il a été étayé par des documents dont elle conteste l’authenticité, et le jugement prononcé alors qu’elle se trouvait à l’étranger. "En conséquence, [Nelson Mandela] n’était pas libre de disposer de nos propriétés comme il le voulait", a-t-elle écrit aux magistrats. Car, au-delà du symbole, Winnie cherche à récupérer la demeure du village de Qunu, où Mandela est enterré. Dans son testament, ce dernier avait pourtant stipulé qu’elle devait "revenir pour toujours à [sa] famille pour préserver son unité"…

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