Le britannique BP investit près d’un milliard de dollars dans le gaz au large de la Mauritanie et du Sénégal
Le géant pétrolier britannique BP a annoncé lundi avoir trouvé un accord avec le groupe américain Kosmos Energy pour une prise de participation dans l’exploration gazière au large du Sénégal et de la Mauritanie.
Après le retrait de Chevron, qui était entré dans l’exploration de gaz en Mauritanie début 2015, au tour du britannique BP d’investir dans le gaz au large du Sénégal et de la Mauritanie. Dans un communiqué publié lundi matin, le groupe américain Kosmos Energy, qui a multiplié les découvertes de gaz dans les eaux sénégalo-mauritaniennes, annonce avoir trouvé un accord avec le britannique BP.
Selon cet accord, BP prend 62% des licences d’exploration des blocs C6, C8, C12, et C13 dans les eaux territoriales mauritaniennes, dont la Société Mauritanienne Des Hydrocarbures et de Patrimoine Minier (SMHPM) conserve 10%. Kosmos, qui en était détenteur à 90%, conserve une participation de 28%.
De même dans les eaux sénégalaises où BP prend une participation minoritaire de 32,49% dans les deux licences d’exploration acquises par Kosmos en 2014 (Cayar Offshore Profond et Saint Louis Offshore Profond). Kosmos y conserve 32,51%, contre 60% précédemment. La société de l’homme d’affaires australo-roumain Franck Timis, Timis Corporation, voit sa participation, qui a récemment suscité de vives polémiques, également diminuer à l’occasion de cette opération. Elle passe de 30 à 25%. Enfin, la Société des Pétroles du Sénégal (Petrosen) conserve une participation de 10%.
Clôture de l’opération au premier trimestre 2017
Au titre de cette prise de participation, BP paie à Kosmos la somme de 916 millions de dollars couvrant notamment la poursuite des explorations. S’y ajoute un bonus de deux dollars par futur baril de « liquides » (gaz humide, pétrole…), dans la limite d’un milliard de barils. L’opération d’entrée de BP dans ces champs gazier doit être close au premier trimestre 2017.
Depuis le retrait de Chevron, Kosmos était à la recherche de partenaires pour partager les coûts de développement de ses champs gaziers estimés à plusieurs milliards de dollars, qu’il ne peut pas assumer seul. Ses revenus ont été divisés de moitié en un an, à 471 millions de dollars en 2015, contre 882 millions en 2014. Un exercice qui a par ailleurs été clos sur une perte de 69,8 millions de dollars, alors que la société avait réalisé un bénéfice de 279 millions de dollars fin 2014.
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