RD Congo : au moins six morts dans des attaques dans le nord-est

Au moins six personnes ont été tuées dans deux attaques à l’arme blanche attribuées aux rebelles ougandais de l’Alliance de forces démocratiques alliés (ADF) en Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo.

Une installation construite par de présumés ADF à Galtic, un de leurs bastions repris par l’armée congolaise. © Flickr/Monusco

Une installation construite par de présumés ADF à Galtic, un de leurs bastions repris par l’armée congolaise. © Flickr/Monusco

Publié le 2 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

« Il y a eu des attaques attribuées aux présumés ADF vers la frontière avec le Nord-Kivu qui ont fait au moins six personnes tuées dans le territoire de Irumu, a déclaré lundi 2 janvier Pacifique Keta, vice-gouverneur de la province de l’Ituri. Le bilan définitif sera déterminé dans les heures qui suivent. Mais toutes les dispositions sécuritaires sont prises pour éviter que ces atrocités ne se répandent en Ituri. »

Un massacre qui s’ajoute à celui perpétré récemment dans la même région. D’après Gili Gotabo, un des responsables de la société civile du territoire d’Irumu, « les ADF ont tué la semaine dernière 14 personnes à la machette dans les villages de Saboko et Bialee ».

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Voisin de Beni dans le Nord-Kivu, le territoire de Irumu est une zone d’action des ADF. Présente dans l’est de la RD Congo depuis 1995, cette rébellion musulmane ougandaise est accusée par les autorités congolaises et la mission de l’ONU au Congo (Monusco) d’être l’auteur de ces massacres à répétition. Depuis octobre 2014, plus de 700 personnes sont décédées suite à ces attaques.

Une violence aux rouages complexes

Plus de deux ans après les premières tueries dans la région, le gouvernement congolais et les Casques bleus s’avèrent toujours incapables de protéger la population locale et d’identifier les auteurs de ces crimes, régulièrement présentés comme ceux de « présumés ADF ».

Plusieurs chercheurs ou militants associatifs locaux dépeignent une violence aux rouages complexes dont seraient responsables, outre des rebelles ADF, des soldats de l’armée régulière et des combattants d’autres milices locales, comprenant trafics mafieux, différends ethniques et conflits fonciers.

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