RD Congo : un policier et un milicien tués à Tshimbulu, dans le centre du pays

Un policier et un milicien ont été tués mercredi dans l’attaque de Tshimbulu, une ville de la province du Kasaï central, dans le centre de la République démocratique du Congo, par des partisans d’un chef traditionnel tué en août 2016.

Des soldats de l’armée congolaise lors d’une mission de reconnaissance à 25 km de Goma en Octobre 2013. © Joseph Kay/AP/Sipa

Des soldats de l’armée congolaise lors d’une mission de reconnaissance à 25 km de Goma en Octobre 2013. © Joseph Kay/AP/Sipa

Publié le 5 janvier 2017 Lecture : 1 minute.

« Mercredi matin, près de 200 partisans du chef Kamwina Nsapu ont investi et pris le contrôle de la cité de Tshimbulu, après avoir tué un policier », a déclaré une religieuse catholique témoin de l’incident, interrogée par téléphone.

« Le corps d’un milicien a été retrouvé près du commandement de la police » de Tshimbulu, a-t-elle ajouté, indiquant que des « tirs à l’arme lourde sont entendus dans la partie sud de la ville ». Des informations confirmées par des habitants.

« Les assaillants ont quitté la ville (mercredi, ndlr) vers 19 heures après avoir créé une grande panique. L’armée a repris le contrôle de Tshimbulu vers 23 heures », a rapporté un journaliste d’une radio locale.

« Quasiment tous les jeunes ont fui la cité, craignant d’être arrêtés par l’armée. Il y a un gros risque qu’ils aillent grossir les rangs de ce groupe », s’est pour sa part inquiétée une source ecclésiastique.

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« Libération du Congo »

De son côté, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, a déclaré que « l’armée mène des opérations dans cette zone contre des inciviques, qui se réclament du chef coutumier Kamwina Nsapu ».

Médecin âgé d’une trentaine d’années, Kanwina Nsapu avait été tué dans une opération de police le 12 août 2016. Il était rentré en RDC en avril 2016 après un séjour en Afrique du Sud, et avait peu après lancé des appels à l’insurrection et à la « libération du Congo », dans un appel audio diffusé sur les réseaux sociaux.

Suite à sa mort, de violents affrontements avaient opposé fin septembre les forces de sécurité et des partisans se réclamant de ce chef pour le contrôle de l’aéroport de Kananga, la capitale du Kasaï central. Au moins 47 personnes avaient alors trouvé la mort.

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