RDC : Frédéric Boyenga et Pablo Diumbu Ndjeka libérés après deux mois de détention au secret

L’Union pour la République – Mouvement national (Unir-MN) a annoncé ce vendredi la libération à Kinshasa de son leader, Frédéric Boyenga Bofala, et de l’homme qui l’accompagnait, Pablo Diumbu Ndjeka. Ces deux sujets français d’origine congolaise étaient portés disparus depuis plus de deux mois.

Frédéric Boyenga Bofala, président de l’Unir – MN, parti d’opposition en RDC. © Capture d’écran/boyengabofala.com

Frédéric Boyenga Bofala, président de l’Unir – MN, parti d’opposition en RDC. © Capture d’écran/boyengabofala.com

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Publié le 3 février 2017 Lecture : 2 minutes.

« Je confirme que Frédéric Boyenga Bofala et Pablo Diumbu Ndjeka ont été libérés aujourd’hui [3 février] en fin de matinée. » Joint au téléphone par Jeune Afrique, Olivier Meskens Kufunga, secrétaire général de l’Union pour la République – Mouvement national (Unir-MN), le parti politique dirigé par Frédéric Boyenga, n’a pas donné davantage de détails sur cette libération. Impossible donc, à l’heure où nous écrivons, de savoir où ils étaient détenus.

Mais à en croire Olivier Meskens Kufunga, le président de Unir-MR et son accompagnateur doivent arriver à Paris ce samedi à 7h05, par le vol Air France en provenance de Kinshasa.

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« Traumatisme moral »

Ces deux Français d’origine congolaise s’étaient rendus à Kinshasa pour y rencontrer les autorités congolaises et leur présenter de nouvelles pistes de solution à la crise politique en cours dans le pays.

Mais le séjour ne s’est pas déroulé comme prévu. Selon des témoins, le 17 novembre, il y a exactement 77 jours, ils ont été arrêtés par des éléments de la Garde présidentielle.

Inquiète, la famille de Pablo Diumbu Ndjeka a déposé plainte contre X, le 11 janvier, auprès du procureur du TGI d’Amiens, ville du nord de la France où résident les deux hommes, comme l’a révélé Jeune Afrique la semaine dernière.

J’ai parlé avec Frédéric Boyenga : ça a l’air d’ailler.

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Ont-ils été torturé pendant leur disparition ? « J’ai parlé avec Frédéric Boyenga : ça a l’air d’ailler. Ils n’ont pas été maltraités, mais nous en serons plus lorsqu’ils vont arriver en France », évoque, prudent, Olivier Meskens Kufunga qui n’écarte pas un « traumatisme moral ».

La plainte contre X maintenue

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Dans ces conditions, quid de la plainte déposée contre X en janvier pour « disparition forcée, arrestation, enlèvement, détention ou séquestration et détention arbitraire » ? Elle n’est pas pour autant abandonnée, l’action publique devrait se poursuivre, espère Caroline Wassermann, l’avocate des proches de Pablo Diumbu Ndjeka.

Contactée par Jeune Afrique, celle-ci a toutefois assuré que la libération des deux hommes était une « vraie victoire pour la liberté » et précisé que leurs proches en étaient « très satisfaits ».

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