Algérie : décès de l’ancien Premier ministre Smaïl Hamdani

Il s’est éteint dans la nuit du lundi au mardi 7 janvier, selon l’agence APS. Retour sur le parcours d’un ancien diplomate devenu le premier Premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika, d’avril à décembre 1999.

Le chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, au palais d’El-Mouradia, le 8 février 2009. © billel zehani/newpress/SIPA

Le chef de l’État, Abdelaziz Bouteflika, au palais d’El-Mouradia, le 8 février 2009. © billel zehani/newpress/SIPA

FARID-ALILAT_2024

Publié le 7 février 2017 Lecture : 2 minutes.

Né le 11 mars 1930 à Bordj Bou Arreridj, il a commencé sa carrière en 1962 en tant que conseiller juridique du ministre de l’Information. Il assume par la suite plusieurs postes, au sein du Ministère des Affaires étrangères et au secrétariat général du gouvernement. Puis en 1983, il est nommé ambassadeur à Stockholm pour un an, et à Madrid ensuite. Il effectue sa plus longue mission diplomatique à Paris, où il reste trois ans, de 1989 à 1993.

Il revient sur le devant de la scène en décembre 1998. Démissionnaire depuis septembre, le président Liamine Zeroual décide de nommer un nouveau gouvernement, qui serait un gage de probité et de transparence en perspectives des élections présidentielles d’avril 1999. Diplomate, sénateur, homme affable, Smaïl Hamdani présente le profil idéal. Élu à la magistrature suprême, Abdelaziz Bouteflika le reconduit en attendant de former son propre gouvernement. Les tractations durent jusqu’au mois de décembre 1999, avant la nomination d’un nouvel exécutif dirigé par Ahmed Benbitour.

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Un homme discret

Un ancien ministre se souvient de Hamdani comme d’un homme très proche de son équipe, n’hésitant pas à tenir tête au chef de l’État pour défendre ses ministres que celui-ci pouvait parfois malmener. Lorsque Bouteflika tient son premier conseil des ministres en juin 1999, il annonce aussitôt à Hamdani son intention de limoger le ministre de la Culture et de la Communication, Abdelaziz Rahabi, à qui il reproche d’être un « ami de la presse ». Réponse de Smaïl Hamdani : « M. le Président, je suis très satisfait du travail de mon ministre. Nous n’avons pas de problèmes avec la presse et je n’ai pas à me plaindre de lui. »

Après son départ du gouvernement en décembre 1999, ce licencié en droit s’astreint à une obligation de réserve qu’il ne rompt que très rarement. Discret, l’ancien cadre du Malg (Ministère de l’armement et des liaisons générales), ancêtre des services secrets, se tenait loin de la scène politique nationale. Il consacrait son temps à ses recherches académiques au sein de l’École nationale d’Administration (ENA).

Conflits d’intérêts

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Pendant l’été 2011, à l’époque où le président Bouteflika avait lancé une série de consultations pour élaborer une nouvelle constitution, Smaïl Hamdani avait plaidé pour une loi sur les conflits d’intérêts entre les politiques et les forces de l’argent. Il avait également plaidé pour un nouveau régime politique, «qui ne sera[it] ni tout à fait présidentiel, ni tout à fait parlementaire non plus ».

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