Côte d’Ivoire : grève dans les universités à l’appel de la Fesci

Un appel à la grève de 48 heures a été lancé lundi 6 février dans les universités ivoiriennes à l’appel de la Fesci, la puissante fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire.

Les enseignants de l’enseignement supérieur ont timidement repris le chemin des amphithéâtres le 4 mars, après six semaines de grève (photo d’illustration). © Olivier / Jeune Afrique

Les enseignants de l’enseignement supérieur ont timidement repris le chemin des amphithéâtres le 4 mars, après six semaines de grève (photo d’illustration). © Olivier / Jeune Afrique

Publié le 7 février 2017 Lecture : 1 minute.

Un mouvement suivi, en particulier sur l’immense campus de l’université Félix Houphouët-Boigny de Cocody, où aucun cours ou presque n’avait lieu ce mardi.

À l’origine de l’appel à la grève de la Fesci, la mise en place d’une université virtuelle destinée à simplifier les procédures d’inscription en ligne et à mettre à disposition des étudiants plusieurs outils pédagogiques. « Nous ne sommes pas contre cette université virtuelle, mais les conditions ne sont vraiment pas réunies : peu d’étudiants disposent d’un accès à Internet et nous n’avons pas accès au wifi sur les campus », déplore le secrétaire général de la Fesci, Fulgence Assi.

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Frais d’inscription

Reconduit pour un deuxième et dernier mandat jusqu’en 2018 à la tête du syndicat, Fulgence Assi justifie aussi ce mouvement par l’augmentation des frais d’inscription, en particulier dans les grandes écoles. « Avant la crise post-électorale, une année en licence coûtait 6 000 francs CFA (9,12 euros). Désormais, les étudiants doivent débourser 30 000 francs (45,6 euros) pour une licence, et 60 000 (91,2 euros) pour un master », assure encore le secrétaire général du syndicat étudiant.

Autre revendication : connaître le nombre exact d’étudiants éligibles aux bourses. « La Fesci avait demandé à l’État d’élargir les bourses à 10 000 étudiants, sur les 150 000 que compte le pays », souligne Fulgence Assi. « Mais comme aucun chiffre ne nous a été communiqué pour l’année 2015-2016, nous ne pouvons pas savoir ce qu’il est advenu de cette demande », explique également celui qui se qualifie de « trentenaire », entretenant volontairement le mystère sur son âge.

Ces revendications doivent être abordées ce mardi après-midi avec le cabinet de la ministre de l’Enseignement supérieur, Ramata Ly-Bakayoko. La Fesci devrait dans la foulée se prononcer sur les suites à donner au mouvement.

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