Sahel : à la découverte du système Mokhtar Belmokhtar
Ces dernières semaines, les pays du G5 Sahel ont annoncé la création de deux forces chargées de sécuriser la bande sahélienne, notamment les frontières entre le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Dans leur ligne de mire, un homme en particulier : Mokhtar Belmokhtar.
Publié le 22 février 2017 Lecture : 1 minute.
À la tête d’Al Mourabitoune, la plus grande katiba d’Al Qaïda au Maghreb islamique, numéro deux officieux de l’organisation, Mokhtar Belmokhtar fait peur. En acceptant en 2015 de réintégrer Aqmi, qu’il avait quittée en 2012, il a retrouvé une place de choix au sein de la nébuleuse jihadiste sahélienne. L’Algérien a développé ses alliances au Mali, autour d’Ansar Eddine et de groupes armés proches de Kidal, ainsi qu’en Libye, où se situerait son camp de base, et en Tunisie, avec Ansar al-Charia.
Surtout, il n’a semble-t-il pas abandonné sa vieille ambition de domination du combat jihadiste dans le Grand Sahara. Il y a près de dix ans, il avait d’ailleurs été nommé émir, par Abdelmalek Droukdel, avant de s’éloigner du chef d’Aqmi au gré de sa rivalité avec Abou Zeid, tué en février 2013. Peu enclin au choc frontal avec les forces armées françaises et africaines au nord du Mali, il a attendu son heure, avant de faire un retour sanglant.
Organisateur de l’attaque d’In Amenas, en Algérie, il a depuis réorganisé ses troupes vers le Sud. Bamako, Ouagadougou, Grand Bassam… Les années 2015 et 2016 ont été marquées de son empreinte, alors que le Sahel où les États peinent tant à contrôler leurs frontières. Il y est peu à peu devenu l’ennemi numéro un, profitant des trafics de drogue, de migrants ou d’otages aux confins du Mali, du Niger et de la Libye.
Quels sont ses réseaux au sein d’Aqmi ? Qui sont ses alliés au Mali et en Libye ? Comment se finance-t-il ? Plongée en infographies dans le système du Borgne.