Agadir se dote d’une usine de dessalement d’eau
L’entreprise espagnole Abengoa a lancé la construction d’une usine de dessalement près d’Agadir, sur la côte marocaine. Objectif : répondre aux besoins des 800 000 habitants de la région pendant vingt ans.
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C’est le premier projet de cette taille au Maroc. Et d’autres pourraient bientôt suivre pour répondre aux besoins en eau potable du pays. Le groupe espagnol Abengoa, spécialiste mondial de l’énergie et de l’environnement, va lancer en janvier la construction d’une usine de dessalement d’eau de mer dans la région d’Agadir.
L’investissement est important, l’enjeu de taille : 82 millions d’euros pour une production journalière de 100 000 m3 d’eau potable. De quoi satisfaire les besoins d’une population de 800 000 personnes jusqu’à l’horizon 2030. Abengoa s’est associé à hauteur de 51 % au fonds InfraMaroc, filiale de la Caisse de dépôt et de gestion, pour créer la Société d’eau dessalée d’Agadir.
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Le financement est assuré à 75 % par la Banque marocaine du commerce extérieur (BMCE). Le consortium a été retenu à l’issue d’un appel d’offres de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) conclu en 2012, mais le contrat de gestion n’a été signé qu’en mai 2014, « le temps de mettre en place le cadre législatif nécessaire pour inciter les banques à investir », précise Florian Zickfeld, responsable du développement international de la firme espagnole.
Le projet entre aujourd’hui dans sa dernière ligne droite. « Le montage financier est en cours de finalisation », précise un responsable d’Abengoa Water, filiale du groupe. Les travaux ne devraient pas dépasser trente mois, pour une livraison attendue au printemps 2017.
Arguments
Déjà présent au Maroc sur des projets d’électrification en milieu rural et de stations de pompage pour le compte du groupe OCP, Abengoa signe à Agadir son premier contrat public-privé, pour une durée de vingt ans. Le groupe a de sérieux arguments à faire valoir en matière de gestion de l’eau. Il possède en effet, en plus de ses installations en Espagne, trois stations de dessalement d’une capacité totale de 500 000 m3 par jour en Algérie, ainsi qu’une usine au Ghana, une autre en Libye et diverses unités de production dans le monde (Oman, Inde, Chine, États-Unis et Chili).
Maroc : Or noir ou chou blanc ?
0px solid #000000; float: left;" />Une trentaine d’opérateurs internationaux se partagent les 113 permis de recherche pétrolière (dont 90 en offshore) délivrés au Maroc.
Mais, à l’heure de confirmer les gisements annoncés par les pétroliers, les officiels préfèrent ne pas trop s’avancer.
Pas question, donc, de s’arrêter en si bon chemin. « Notre atout, c’est de pouvoir développer nos propres technologies, aussi bien dans le secteur de l’eau que dans celui de l’énergie. Abengoa investit 100 millions d’euros chaque année dans la recherche. C’est l’innovation qui permettra au Maroc comme à l’Afrique de rattraper certains retards, tout en réalisant des économies importantes », explique Anas Raisuni, directeur du développement du groupe en Afrique.
Abengoa, qui a réalisé en 2013 un chiffre d’affaires de 7,4 milliards d’euros, compte plusieurs autres projets au Maroc. La compagnie est en lice pour ouvrir une station de traitement des eaux usées à Kenitra ; elle participe également à un appel d’offres pour la construction de deux centrales solaires d’une capacité totale de 350 MW à Ouarzazate.
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