Mali : l’organisation jihadiste d’Iyad Ag Ghali revendique l’attaque de Kangaba
Le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans » a revendiqué l’attaque jihadiste meurtrière menée dimanche contre un « ecolodge ». Le dernier bilan de cette attaque fait état de cinq personnes tuées, dont trois civils et deux militaires. Quatre assaillants ont également été tués et trois suspects arrêtés.
L’attaque menée dimanche visant des étrangers dans le campement touristique de Kangaba, près de Bamako, a été revendiquée par le « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans ». Cette organisation jihadiste, dont la création a été annoncée en mars dernier, est dirigée par Iyad Ag Ghali, le chef d’Ansar Eddine. Placé sous la bannière d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), le groupe jihadiste regroupe Ansar Eddine, Al Mourabitoune ainsi que la katiba Macina.
Dans le communiqué revendiquant l’attentat, l’alliance jihadiste affirme que les assaillants tués par les forces de sécurité sont au nombre de trois, et que tous appartenaient à l’ethnie peule. Un chiffre contesté par les autorités maliennes. Le ministre malien de la Sécurité, le général Salif Traoré affirme que ses hommes ont « neutralisé » quatre jihadistes.
Trois suspects arrêtés
Trois suspects ont été arrêtés, deux par la gendarmerie et « un par les populations près du campement », a précisé le procureur du pôle judiciaire spécialisé, Boubacar Sidiki Samaké, qui évoque également la saisie de trois fusils Kalachnikov. Le magistrat insiste également sur le fait que « le mode opératoire est semblable aux attaques de la Terrasse et du Radisson Blu », évoquant les attaques jihadistes menées à Bamako en mars 2015 et en novembre 2015.
Cinq personnes ont été tuées au cours de l’attaque. Deux sont des militaires : un soldat malien de la garde nationale et un militaire Portugais, membre de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTMMALI). Trois civils ont été tués : une Malienne qui travaillait pour la délégation européenne au Mali, un ressortissant chinois, et un Camerounais, ce dernier n’ayant pas trouvé la mort par balle, mais des suites d’une crise cardiaque.
Une quarantaine de civils, clients de l’ « ecolodge » (ou hébergement écologique) ou salariés du site touristique, ont réchappé de cette attaque.
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